En mémoire de Toutoune (Terrie des crocs de la Molière)

Bonjour ma belle,

En ce jour de la Toussaint, je viens te faire un petit coucou. Le temps ne fait rien à ton absence, c'est toujours aussi dure de penser à toi, même si la douleur s'estompe de temps en temps, tu me manques. Bientôt je ne travaillerai plus et ce sera encore plus dure si je me dis que si tu avais pu tenir jusqu'à là, j'aurai été avec toi tout le temps, mais tu étais si malade. Je crois que je ne me pardonnerai jamais. J'espère que tu t'entends bien avec toute la famille là-haut. Dis leur que je pense à eux souvent, qu'ils me manquent beaucoup et que la solitude est lourde à porter. Je t'aime ma belle.

Ma Toutoune, voilà un an que tu es partie. La maison s'est agrandie d'une petite Lilith, une petite minette que la maman avait abandonné dans un coin d'une grange. Je crois que tu l'aurais acceptée, c'est une petite terreur mais elle est tellement mignonne que je passe beaucoup de choses.

Tu sais ma belle, je vais peut être déménager, quitter et aller à Montbrison, mais tu me suivras toujours, tu le sais. Tu es avec moi où que j'aille. Tu es partout dans cette maison. J'ai retrouvé ton haltère mais je n'ai pas eu le courage de la jeter; elle est là où tu l'avais laissée. Je t'aime ma belle, je ne sais pas si un jour je me remettrai de ta perte, le temps le dira, mais je ne t'oublierai jamais.

Je vais te laisser pour aujourd'hui. Si tu vois la grand-mère là-haut, dis-lui qu'elle est partie à temps parce qu'elle n'aurait pas compris tout ce qui se passe maintenant. Je t'embrasse, ma belle, plein de caresses pour toi. Je t'aime

Ma belle, ma beauté, que dire des jours qui sont passés sans ta présence, des jours si longs. Tu sais, je pars plus tôt le matin au boulot et je rentre plus tard, cela ne change rien à ton absence, mais pendant que je travaille, j'arrive à moins y penser. Je sais que tu ne m'attends plus, mais ce n'est pas pareil. Tu me manques tellement. Tu sais, je crois que je n'aurai jamais d'autre chien que toi, parce que toi, tu étais unique, tu étais ma Toutoune, tu me comprenais, tu savais. Je ne pourrai jamais avoir un autre chien, je ne ferai que des comparaisons et ce pauvre toutou ne sera pas heureux et je ne veux pas qu'un chien soit malheureux par ma faute, non pas que je ne l'aimerai pas, mais je ne crois pas que cela serait pareil.

Toutoune, ma belle, je vais te quitter pour ce soir; si tu vois la grand-mère, dis-lui qu'elle est partie à temps pour ne pas voir ce qu'ils sont en train de faire de notre pays et que tout pourquoi elle s'est battue n'existera bientôt plus. Je t'aime ma belle, pense à moi.