Mon Blaise, tu es parti en me laissant désespérée, ouvrant devant moi la porte d’une tristesse insondable, le 22 janvier 2019, par un après-midi neigeux, après t'être battu contre cette foutue cholangio hépatite. Comment l'accepter ? Je n'ai jamais envisagé que tu puisses me quitter, pas comme ça, pas à 4 ans et 7 mois. Ce monde n'était sans doute pas assez beau et bon pour toi, tellement plein d'amour. J'avais gardé un peu de tes poils précieusement, quand je t'avais brossé, le 1er janvier lors de ma visite à la clinique vétérinaire. Pourquoi les avais-je gardés, je n'envisageais pourtant pas que tu me quittes. Je les ai mis dans un petit sac et je vais le déposer à côté de ta jolie urne, seule chose qu'il me reste de toi. Quand la peine est tellement immense et douloureuse et que j’ai envie d’hurler ma douleur, la douleur que ton absence me procure, je peux la regarder et me dire que tu es là. Je me dis pourtant que j'ai eu une chance inouïe de t'avoir eu dans ma vie. Je t'avais sauvé de la rue, en sauvant ta maman qui te portait dans son ventre. Tu es venu au monde dans ma chambre, par une belle soirée de fin de printemps, 2 jours après mon anniversaire, le 9 juin 2019. Quel beau cadeau ce fut, sans doute le plus beau. Parmi tes 3 sœurs, tu étais le seul garçon, et j'ai eu de la chance qu’on se choisisse, que tu me choisisses comme maman humaine sur cette terre. D’ailleurs tu disais « maman », des amis pourraient en témoigner. Alors pour toi, pour cette confiance absolue que tu avais en moi, pour cet amour infini et inconditionnel que tu avais pour moi, je te dédie cet espace souvenir. 11 jours et je ne peux sécher mes larmes, je pleure devant mes amis, devant la famille, je n'arrive pas encore à cacher la douleur que ton départ m'inflige, je pleure et je pleure, je pleure jusqu’à me déshydrater parce que pleurer est le seul moyen physique d’exprimer la douleur qui est mienne. Je ne peux combattre mes larmes, parait-il que la douleur s’apaise avec le temps, mais notre rapport était si fusionnel que je pense la chose impossible. Et puis il y a ce manque de toi qui me met au supplice, qui creuse toujours dans ma poitrine un trou insondable. Je dois apprendre à surmonter mon immense chagrin, mais vais-je y parvenir ? Est-ce qu’on arrive vraiment un jour à accepter ? Je ne pense pas, on se résout, tout au plus. On apprend juste à supporter l'absence. Pour toujours tu vivras dans mon cœur grâce à l'amour que nous nous portions, que nous nous portons par-delà la mort et l’absence. Pour toujours tu vivras en moi grâce à nos magnifiques souvenirs. Merci mon Blaise (de Blaise) d'avoir illuminé ma vie. Merci mon Blaise d'avoir pris soin de mon âme et de l’avoir soudée à la tienne, elles se retrouveront car il est impossible que je ne te retrouve pas à un moment donné. Mon Blaise je suis sincèrement désolée de ne pas être forte et j’espère que mes larmes et ma douleurs ne t’empêchent pas de grimper sur des plans plus hauts, là où est ta place, parmi les anges.
Mon bébé n’oublie jamais que je t’aime, je t’aime, je t’aime.
Pascale ta
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