En mémoire de Nui

Mon petit chat, mon tendre chat, tu es parti trop tôt. Ces quelques mois de bonheur passés auprès de toi me semblent maintenant avoir filé comme des secondes, et pourtant tu m'as comblé comme dix années d'amour. J'entends encore ton petit miaulement chétif et revois ta petite frimousse lorsque j'ai ouvert la porte à mon retour de vacances. J'étais un peu surprise de te trouver là, mais au fond je t'aimais déjà. On s'est très vite adopté l'un l'autre. Tu me suivais partout dans l'appartement, jusqu'aux toilettes, et tu aimais te blottir contre moi dès que je m'asseyais sur le canapé ou m'allongeais sur le lit. Comme j'aimais ces moments de tendresse entre nous! Hier, nous avons ôté les dernières traces de toi: tes jouets qui trainaient sur le sol, ta litière encore sale, ton arbre à chat. J'ai ensuite nettoyé le sol de l'appartement, en pleurs, car c'est comme si j'effaçais définitivement ce qui pouvait encore subsister de ta présence. Je m'attendais à tout moment à soulever le rideau et t'y trouver caché, ou à te voir surgir de sous une chaise pour attaquer la serpillière, comme tu aimais si bien le faire. Mais tu n'es plus derrière le rideau, tu n'es plus sous la chaise. Tu n'es plus là. Hier, ça faisait 3 jours. J'espère que tu es heureux là où tu es maintenant. Tu me manques plus que tout, je ne t'oublierai pas. Je t'aime mon Nui.

Elé