Oops, an error occurred! Code: 20240329082721cbd96e59 Hommage à mon ami en mémoire de - Fondation 30 millions d'amis

Minou

2011 - 2019
Mâle

Né(e) le : 23 mai 2011
Disparu(e) le : 31 août 2019

De : PARIS 11EME ARRONDISSEMENT


Maître·sse : amir75


Signe particulier :
Adorable, un gros nounours, avec le bout de la queue blanc


Friandise préférée :
Jambon, Pâté au lapin


Jouet préféré :
Boites en carton, valises, bout de papier, l'imprimante


Meilleurs amis :
Jade

Vous avez été touché(e) par cette page, découvrez ici d'autres témoignages.

En mémoire de Minou

10 9 11

Minou notre petit chéri, C’était en Septembre 2011, il y a exactement huit ans quand nous t’avons adopté en passant par une association qui recueille les chats des rues. Tu étais le seul garçon de la fratrie roulé en boule contres tes sœurs dans une cage. A vrai dire je ne voulais pas adopter un chat, non pas que je ne les aime pas, au contraire. J’ai été élevé avec des chats autour de moi et enfant j’ai eu un chat extraordinaire qui m’a marqué à tout jamais et à qui, 35 ans plus tard, je repense avec tendresse et tristesse régulièrement. Je ne voulais pas adopter parce que je trouvais qu’en appartement un chat ne serait pas aussi heureux que dans une maison avec jardin (comme dans mon enfance) mais aussi je connaissais la peine et le vide que laisserait inexorablement la départ d’un compagnon qu’on aime. Mon épouse et les enfants ont eu raison de mes résistances et nous t’avons offert notre foyer. Ton nom « Gino » fût rejeté par les enfants pour qui un chat ne pouvait que s’appeler « Minou ». Tu n’avais que trois mois et on nous a dit que tu serais un très grand chat. En effet tu as grandi pour atteindre presque 7 kg sans pour autant être « gros », tu étais juste costaud mais d’une gentillesse et d’une douceur infinie. En huit ans tu n’as JAMAIS mordu, griffé ou montré le moindre signe d’agressivité envers qui que ce soit, humains comme animaux. On s’est même demandé si tu savais que les chats pouvaient « siffler » ou emmètre des râles de défiance. Il faut dire que de notre côté on ne t’a apporté que de l’amour et de la tendresse. Les enfants bien que petits encore, six et trois ans, n’ont eu envers toi aucun geste brusque ou déplacé comme te tirer la queue ou te manipuler brutalement. Tous t’adoraient, et moi je gardais plus mes distances. Bizarrement tu t’es surtout entiché de moi m’offrant plus souvent qu’aux autres membres de la famille tes câlins et ronrons. Il faut dire que je travaillais essentiellement de la maison et qu’on passait de ce fait le plus clair de notre temps en tête à tête. Mon épouse t’appelant même mon « collègue ». Comme un vrai chat tu avais besoin de ton indépendance et passais ton temps affalé dans un des lits ou canapés de l’appartement au gré de tes envies du moment. Mais tu aimais aussi la compagnie et nous suivais souvent quand toute la famille se trouvait dans une pièce. Ainsi passèrent les années où tu as vu grandir les enfants et grandir de façon exponentielle notre attachement à toi. On riait de tes positions acrobatique pour dormir (souvent sur le dos les quatre fers en l’air) et de ton côté maniaque de la propreté. Je n’ai jamais vu un chat autant se laver que toi Minou. Les parties blanches de ta robe était immaculées, plus blanc que blanc. On riait de ta passion pour le jambon que l’on te donnait avec parcimonie (car ce n’était pas bon pour toi) : Quelques petits bouts pour ton anniversaire ou pour noël pour que toi aussi sois de la fête avec ta famille. Je pourrais passer des heures à parler de ces petites choses insignifiantes de la vie qui créent des liens affectifs entre êtres, ces moments de partage mais aussi d’énervement quand tu faisais des bêtises. On pensait tous qu’on te verrait vieillir : Tu étais bien nourri, soigné, négatif à toutes les infections félines. Nos seules craintes étaient tes balades sur le rebord de notre balcon situé au sixième étage. On se disait que on risquait de te perdre suite à une chute, mais comment t’empêcher d’aller explorer les balcons des voisins ? Tu y as rencontré une belle petite sacrée de Birmanie, Jade, avec qui tu t’es tout de suite bien entendu. Tu rendais visite plusieurs fois par jour à ta copine et quand elle n’était pas là ou que la fenêtre était fermée tu revenais miauler pour exprimer ton mécontentement. Grâce à toi nous avons fait la connaissance des parents de Jade avec qui nous nous sommes liés d’amitié. Nous sommes partis en vacances cet été pendant 12 jours mais à notre retour tu semblais plus faible et avais des problèmes gastriques. Nous t’avons emmené chez le vétérinaire qui t’a donné des antibiotiques pensant à une simple infection intestinale. Les jours passèrent et tu n’allais pas mieux. Tu as perdu quasiment deux kilos en deux semaines et tu passais tout ton temps couché apathique sur la table en verre de la salle à manger. Tu ne faisais plus du tout ta toilette. Tu ne venais plus sur le canapé avec nous. Tu ne dormais plus dans le lit des enfants ou le nôtre, préférant te cacher sous le canapé de l’entrée. Après plusieurs séjours chez la vétérinaire où toutes les possibilités furent évoquées (FIV, FeLV, PIF), on a fini par faire une échographie. Et là le verdict sans appel est tombé comme un couperet : Tu étais atteint d’un lymphome à un stade très avancé. Tes intestins, reins, poumons et rate étaient touchés et on a compris que tu souffrais énormément sans l’exprimer comme en ont l’habitude les chats. C’était un mercredi de fin aout 2019. On a proposé de « t’endormir sur place ». J’étais en déplacement professionnel à l’autre bout du monde et égoïstement j’ai voulu te voir pour pouvoir te dire adieu. Je suis rentré Vendredi main à Paris, et nous avons contacté notre vétérinaire pour « prendre rendez-vous » et la date du samedi 31 aout 2019 à 16h est tombée. Dans 30 heures. Ce fût l’une des décisions les plus difficile et douloureuses que mon épouse et moi ayons dû prendre. Ne pourrait-il pas continuer un petit bout de chemin avec nous sous cortisone pour atténuer ses douleurs ? Car par moment tu avais l’air mieux mais l’abattement revenait irrémédiablement. Nous avons décidé d’agir non par égoïsme, mais dans le meilleur intérêt de Minou. Nous ne voulions pas qu’il souffre. Mais comment savoir s’il souffre et à quel point ? Comment savoir que le moment est venu ? Quelle déchirure que de devoir décider de la fin de vie d’un compagnon qui lui ne peut s’exprimer. Le compte à rebours est une véritable torture. La veille au crépuscule le ciel était d’un orange incendiaire, et Minou contre tout attente est parti faire son petit tour de balcon qu’il aimait tant et qu’il ne faisait plus. Un peu comme s’il sentait que ce serait sa dernière ballade crépusculaire. Le lendemain matin nous lui avons donné le pâté dont il raffolait à deux reprises. Vers midi lorsque nous nous sommes mis à table il est venu. Mon épouse avait acheté pour lui du jambon, son péché mignon. Pour la première fois de sa vie il a eu droit à une tranche entière qu’il a mangé comme un glouton. Suite à ce festin il a même été se faire les griffes sur son arbre à chat (chose qu’il ne faisait plus depuis longtemps) et a fait un léger toilettage. On aurait dit qu’il a effectué une version réduite de sa routine habituelle dans la mesure de ses forces amoindries. Mais dans l’après-midi il est reparti apathique s’allonger dans le noir dans la douche, là où il n’allait jamais auparavant. A chaque heure qui passait mon fils disais plus que trois heures, plus que deux heures, plus qu’une heure. Il m’a demandé si on ne pouvait pas le faire « demain ». Qu’il est difficile d’expliquer à son enfant qui a grandi avec ce compagnon, qui ne se souvient même pas d’une vie sans Minou, que le faire demain, après demain ou dans une semaine, seraient toujours aussi difficile et qu’en plus on ne ferait que prolonger la souffrance de cet être que nous aimons éperdument. A l’heure H, qu’il est difficile de prendre ce membre à part entière de la famille pour l’introduire dans sa cage. Il résiste, ne veut pas, multipliant notre sensation de culpabilité. Car nous savons que nous l’emmenons pour un voyage ultime. En fermant la porte de l’appartement nous savons qu’il ne reverra plus jamais sa maison. La seule consolation est de se dire que Minou ne le sait pas. Sur la route pour aller chez la vétérinaire (10 minutes de marche), pour la première fois il ne semblait pas stressé et ne miaulait pas comme il le faisait d’habitue quand on le sortait dans la rue. Nous n’aurions pas pu supporter. C’est peut-être le cadeau qu’il a fait à sa famille pour ne pas nous faire culpabiliser davantage. Arrivé chez la vétérinaire, les choses vont vite. Première piqure pour endormir Minou. Tous les quatre nous restons avec lui à l’embrasser et lui dire à quel point on l’aime. C’est évidemment irrationnel, mais même à cet instant je me dis que les choses sont encore réversibles. On peut tout arrêter, réveiller Minou et le ramener chez lui, bref il n’est pas trop tard. Mais je sais pertinemment que ça ne fait pas de sens et je ne dis rien. Il dort profondément et nous avons du mal à le quitter mais on sait que l’heure est venue. Nous ne sommes pas restés pour la piqure finale. Pour quoi faire ? Nous voulions simplement qu’il sache que toute sa famille était là dans ses derniers moments de conscience pour atténuer autant que possible son stress. Mais maintenant il dormait et notre présence ne serait plus d’aucune utilité pour lui. En partant je l’ai vu respirer encore une fois mais je n’avais pas envie d’assister à son dernier souffle. Je souffre déjà assez à imaginer cette scène. 16:30 : On est sur le trottoir en face, et on sait que tout est fini. Minou est définitivement parti. C’est irrémédiable, irrévocable… Mon épouse avait déjà lavé et rangé toutes les affaires de Minou avant notre départ. Sa litière, sa gamelle, son arbre à chat. A notre retour, ne restait qu’à laver sa caisse de transport et tout descendre dans la cave tout de suite. Nous sommes tous différents devant le deuil : Pour mon épouse, toute trace de Minou devait disparaitre au plus vite car tout rappel à « son amour de chat » lui est insupportable. De mon côté je préfère m’en souvenir, revoir ses photos, écrire ce texte. Je veux qu’il reste une trace de son court passage sur cette terre, passage qui a marqué à tout jamais notre famille. Mais le point sur lequel nous sommes tous d’accord est à quel point un petit être comme lui peut prendre une telle place dans un foyer, et laisser un vide abyssal le jour de son départ. Nous ressentons ce vide amèrement à chaque instant. Combien de fois en voyant une ombre ou entendant un bruit venant de la cuisine nous avons en une fraction de seconde pensé par reflexe, tiens c’est Minou qui a encore sauté sur le plan de travail, avant de nous raviser douloureusement. Minou est parti. Minou était unique. Minou sera irremplaçable. Minou restera à jamais pour notre famille synonyme de joies immenses et d’une douleur indélébile. Merci pour tout ce que tu nous as apporté. Repose en paix mon Minou, tu ne souffres plus. Désormais nous souffrons de ton absence.

Le papa de Minou

Minou photo - 1
Minou photo - 2

Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.

30 commentaires

  • Dans nos coeurs pour toujours

    De : Tigroulefoufou

    23/10/2019 à 16:15:28

  • Je partage votre douleur

    De : puce62

    10/09/2019 à 18:24:08

  • De : puce62

    10/09/2019 à 18:22:56

     

    Que dire aprés un si magnifique hommage à Minou, je suis en larmes.

    J'ai mal pour vous, c'est si difficle à vivre la perte de son animal tant aimé

    Oui la décision finale est horrible à prendre, je suis passée par là

    ce 31 Janvier 19, j'ai emmené mon chat Gribouille âge de 17ans 1/2.

    On voit sur sa dernière photo comme il était amaigri, trois mois et il n'était plus.

    Depuis réguliérement j'éclate en sanglots, il manque à ma vie, à

    mes nuits et à mes jours.

    Votre minou était trés beau, il avait le même regard que mon Gribouille

    lorsqu'il était jeune.

    Dans votre hommage si bien écrit, on ressent bien votre amour pour

    votre Minou, votre attachement.

    Je suis comme vous j'ai besoin de parler de Gribouille, de pleurer, de voir

    des photos et vidéos du temps où nous étions si heureux.

    Minou repose maintenant sur la félinosphère avec d'autres amis disparus.

    Courage à vous

    Isa

     

    Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout où je suis

    Victor Hugo 

     

     

  • Je partage votre douleur

    De : Tyler1106

    10/09/2019 à 10:53:29

  • Dans nos coeurs pour toujours

    De : Etoiles1317

    10/09/2019 à 09:55:42