KLyde
2001 - 2013
Mâle
Né(e) le : 08 mars 2001
Disparu(e) le : 23 septembre 2013
De :
Maître·sse : machinetrucbazar
Signe particulier :
Coiffure de playmobile
Friandise préférée :
Dentastix
Jouet préféré :
Ballon
Meilleurs amis :
Othello, Gitane, Proust, Swing, Ballerine, Confetti, Mistie...
En mémoire de KLyde
9 4 3
Alors encore en passer par là n'est-ce pas... Des mots écrits qui tentent de capter ce qui s'en va quand je ne peux rien dire sans mourir un ptit peu, en pleurant, en laissant au placard le masque, la bienséance, ce qui dit qu'on ne doit pas souffrir plus que de raison puisque tu n'étais que chien. Heureusement, je suis entourée de gens bienveillants, je le sais, qui liront cet hommage avec respect et sans le trouver ridicule, sinon que feraient-ils dans cette liste d'amis, même virtuels ou virtualisés ?
Nous sommes le 30 septembre et tu es parti. Je t'avais rencontré un jour d'hiver, et t'avais adopté fin décembre. Je m'en souviens parce que vois-tu, 8 jours après que je sois allée te chercher, je me retrouvais seule, quittée par un humain que j'avais fréquenté un ptit bout de chemin... suffisamment pour avoir l'impression que je ne me relèverai pas de ce coup-bas. Mais bon voilà, tu étais là toi : Gros nounours impressionnant, plein de tendresse, de douceur, de bonhommie, de joie de vivre, et puisque j'avais été te chercher, il fallait bien que j'honore la parole donnée. Question de loyauté... que tu m'as toujours rendue au centuple.
Pourquoi toi, pourquoi moi ? J'ai simplement fait confiance à quelqu'un que j'admire, qui gérait du haut de sa petite stature de bonne femme une bonne cinquantaine de gros machins comme toi, à l'air patibulaire. C'est elle qui t'a choisi, pour moi. Et même si tu sautais comme un cinglé sur la porte de ta cage en gueulant comme un âne croisé avec un rottweiller, j'ai cru en toi, puisqu'elle y croyait , elle. Quel cadeau ne m'a-t-elle pas fait là... De ton passé nous savions peu de choses : 4 ans de refuge, deux abandons ( l'un parce que tu étais chiot, et non désiré, l'autre parce qu'on ne pouvait plus te nourrir et tu pesais alors à peine 30 kilos quand tu en faisais 50 encore tout à l'heure), une cicatrice terrible autour du cou ( j'imagine que le connard qui t'avait adopté t'avait fait vivre à l'attache, avec une bonne vieille chaîne), et c'est tout...
De fait nous avions été bien assortis, je me souviendrai toujours de la réflexion de la vétérinaire qui me connaissait bien et qui essayait de soigner les plaies de léchage que tu t'infligeais pour calmer tes névroses, tes angoisses, tes douleurs passées ( tu n'as jamais cherché à faire de mal qu'à toi-même) : « Vous allez bien ensemble ». J'avais ri sur le coup et puis en fait c'est vrai... Nous nous ressemblions... Mais je n'ai pas la prétention d'être aussi gentille, généreuse et adaptable que tu as pu l'être durant tes 11 années de vie...
Mon ange triple épaisseur... Ma gueule de voyou, mon poitrail de gorille, mon gros doux, je voudrais te remercier d'avoir été ce chien-là... J'ai été très chanceuse d'être ta maîtresse, ton humaine, plus que chanceuse, honorée que tu me sois confié, que ce soit moi qui puisse cheminer près de toi. J'aimais l'âme canine que tu étais mon amour chien.
Aujourd'hui tu as encore su montrer ta dignité et ta loyauté, jusqu'au bout, tu as redressé la tête, « Klyde, c'est maman... », ton petit cœur s'est emballé et tu as posé ta truffe sur mon nez... et puis tu n'as plus eu la force... Il paraît qu'une demi heure avant tu étais sur tes pattes, et là tu ne pouvais plus rien que laisser aller ta bonne grosse tête dans mes bras qui faisaient ce qu'ils pouvaient. « Il vous attendait » m'a dit le véto... Alors on t'a laissé partir, « Vous voulez y assister ? » , oui, comme pour tous, quand on aime on doit aller jusque-là, vous êtes tous morts dans mes bras... Alors j'ai collé ma bouche à ton oreille, ta tête sur mes genoux, et je t'ai bercé, comme je le fais pour tes petits frères humains à qui tu vas tellement manquer... et tu t'es endormi... puis... ce dernier souffle, un peu décalé, et moi qui crie « il a baillé ! »... avant de me rendre compte que jusqu'au bout, quand on aime, on nie, on croit que... parce ça, c'était un râle, c'était Le râle...
Maintenant, faut faire sans toi. Faut faire sans chien. Et je sais pas comment. Le jardin n'a plus de sens si je n'y vois pas tes quatre pattes palmées accourir vers moi et la tonne d'étrons à ramasser. Le jardin, c'était avant tout pour toi, la cabane, c'était chez toi... Tes chats ne comprennent pas. Ils errent un peu idiotement sur la terrasse, je crois qu'ils cherchent tes pattes pour s'y blottir, ton nez pour s'y frotter... Moi non plus je ne comprends pas bien encore ce qui nous est enlevé, je sais juste que j'ai mal à en crier.
Pascale.
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
16 commentaires
L'amour est éternel
De : RCASPER
03/02/2017 à 19:28:42
Repose en paix
De : RCASPER
03/02/2017 à 19:28:36
De : christelleg13
18/02/2015 à 22:08:54
J'ai pleuré en vous lisant, vivant en ce moment la même épreuve. Grâce à 30 Millions d'amis, nous pouvons nous retrouver et pleurer ensemble, partager une même douleur, sans être jugés.
Le souvenir est une fleur qui ne meurt jamais
De : Monvoyou
13/11/2014 à 13:47:12
L'amour est éternel
De : Monvoyou
13/11/2014 à 13:47:08