En mémoire de Camel

Camel, mon premier chien. Il était impossible de ne pas t’aimer. Je me souviens de ta bouille lorsque nous t’avons vu pour la première fois. Tu étais bébé. Je n’étais pas bien veille, non plus. Ta maîtresse me disait, le premier jour que nous fîmes connaissance : « C’est un tout petit bébé, fais attention. » Tu dormais dans ton panier, paisiblement, ne te souciant pas du monde environnant. Loin de te douter de toutes les épreuves que tu allais traverser dans ta vie. D’abord, tu es né épileptique. Fichues crises. Il fallait toujours garder son sang-froid pour que tu ne ressentes pas nos peurs sur le moment. Tu as vécu des années de bonheur auprès de ta première maîtresse, qui était ma grand-mère. Puis, lorsqu’elle s’est éteinte, ça a été une évidence, on t'a pris avec nous. Ta vie changea du tout au tout : de maison avec jardin, tu te retrouvais dans un appartement. Seul, la journée. Ce fut un choc et une triste année pour toi. Tu aurais pu décider de rejoindre ta maîtresse. Tu t’es battu, très courageusement pour continuer à vivre. Puis, mes grands-parents paternels t’ont gardé un été et ce fut le coup de foudre. Ils voulaient te garder avec eux, absolument. Alors, la décision fut prise. Au moins, on ne s’est jamais quitté. Tu étais toujours heureux de nous voir. Tu étais un pépère câlin à mon égard. Nous étions comme deux amis comme frère et soeur. Tu as vécu cinq années auprès d’eux. Vers la fin de ta vie, ta santé s’est dégradée. Tu es et restera mon premier chien. Les années passent, dans mon cœur tu as toujours ta place.

Julie