En mémoire de Brutus

Nous voulons vous raconter l'histoire d'un superchien : Brutus. Une histoire remplis d'aventure, d'amour inconditionnel et de tendresse . Un petit boxer hors du commun qui a ému le cœur de tous les gens qui ont eu la chance de le côtoyer. Il est responsable d'un rapprochement pour les personnes qui n'aiment pas les chien. Il a établi une connexion avec chaque personne de façon unique dont chacun se souviendra de lui à sa manière. Il est l'ami de tous les humains, ses autres congénères de son espèce et même les grenouilles. Brutus a si bien intégré son savoir-vivre dans la vie de tous les jours qu'il est devenu un petit homme parfait. Il nous a suivi dans tous nos périples, que ce soit en escalade, en canot, sur la route, dans nos maisons. Tous ces moments ont un sens bien établi car il a été à nos côté. Il a fait preuve d'une grandeur aussi magnifique que comique. Cette magnificence, je dirais que certains humains ne l'ont pas compris, mais ce petit mi-homme, mi chien a su le faire avec brio. Un partenaire aussi fort et tendre à la fois, il a partagé nos repas, nos moments de sommeil, nos gestes communs de tous les jours. Il nous a donné cet amour absolue qui a rempli nos cœurs. Sans lui, il est normal que notre cœur veuille le suivre où qu'il soit en ce moment. Car il nous a laissé un héritage pour l'éternité. Tout petit, il savait déjà ce qu'il voulait dans la vie. Il a choisi son père, a reconnu sa mère et les a réuni à jamais. Il a trouvé son frère et l'a enduré. Il a été un maître pour son frère Chuck et a su parfaire son éducation pour devenir un aussi bon chien que lui. L'élève n'a pas dépassé le maître encore, mais son âme restera à jamais avec Chuck. En grandissant à nos côtés, il a su s'adapter à tous nos changements. Il a vécu quelques années avec un chat(Mini-fée), des colocataires(Phil, Pierre-Émile). Il a pris sa place tout en restant discret et a trouvé refuge dans un petit coin de la maison. A l'arrivée de son frère Chuck dans la famille, Brutus a eu de la difficulté au début. Mais comme toujours, il s'est adapté merveilleusement et a donné une place à Chuck parmi nous. Nous savons que Chuck n'est pas toujours facile à vivre. Après 2 ans et plusieurs aventures, il a encore su s'adapter à un autre déménagement dans une maison(sa maison) à nos côtés. Nous y avons vécu 3 belles années. Brutus nous a fait avancer dans la vie et continue même aujourd'hui à nous montrer le chemin. Il est resté fort et courageux jusqu'à son dernier moment. Ces 3 dernières années me semblent courtes et insuffisantes. Nous n'aurions pas eu assez de 1000 ans avec lui. Il se blottissait contre nous, a attendu patiemment pour sortir dehors et surtout, nous crachait au visage et nous tachait les pantalons et les murs de bave. En octobre, il a commencé à avoir un déséquilibre et tombait à l'occasion. Nous pensions que c'était une otite. Nous avons consulté un vétérinaire pour nous faire prescrire des médicaments contre un hernie discale qui pourrait être la raison de son déséquilibre. Au fur et à mesure que les journées passent, il avait de plus en plus de difficulté à se déplacer. Une autre visite chez le vétérinaire était d'urgence. Une radiographie s'imposait et nous avons eu 2 avis de vétérinaire pour possiblement 2 hernie discales, qui peut être traité, soit en médecine douce (acupuncture) ou par chirurgie. Nous avions décidé d'essayer l'acupuncture, mais son état s'aggravait d'heure en heure. Il ne pouvait plus se tenir sur ses pattes arrières. Nous avons décidéde l'emmener dans un centre où la chirurgie serait possible et une réadaptation serait nécessaire. Nous étions prêt à payer le prix et le temps nécessaires. Nous avions de l'espoir et nous nous empressions d'arriver au centre DMV à Lachine. Nous sommes partis jeudi le 28 novembre pour lui faire passer un IRM. Nous devions le laisser à contrecœur à la clinique toute la nuit durant pour faire un IRM le lendemain à 10h. Le vétérinaire a omis de nous appeler une heure à l'avance tel que discuté la veille et a procédé à l'anesthésie avant même que nous ayons pu voir notre Brutus. En arrivant trop tard au centre, nous avons attendu de longues heures dans l'anxiété en espérant qu'il serait prêt pour une chirurgie pour les deux hernies. Le diagnostic tombe, Brutus n'a jamais eu d'hernie discale, il a une tumeur au cerveau. Cette tumeur s'est propagé dans sa moelle et plusieurs autres endroits, ce qui expliquerait qu'il ne peut plus marcher. À ce moment, le cœur nous a lâché, nos jambes coupés, les yeux en larmes. Nous étions venu le guérir pour des hernies, mais nous sommes confronté à un verdict violent et inattendu. La vétérinaire nous annonce qu'aucun traitement ne pourrait le sauver. La tumeur s'étant propagé à grandeur de son petit corps. En larmes, nous avons décidé de le réveiller de son anesthésie et le ramener chez lui dans son confort à Québec. Quelques heures plus tard, la neurologue nous annonce que son réveil risque d'être long et que nous devons attendre qu'il soit prêt. Au soir, elle nous rappelle pour nous dire qu'il serait mieux d'attendre le lendemain pour le ramener au risque qu'il y ait un problème. Plus tard dans la soirée, après avoir essayé de manger un peu, nous sommes retourné au centre pour voir Brutus en espérant pouvoir le réveiller. Juste à ce moment là, Brutus avait fait une convulsion de 25 secondes. La vétérinaire de garde nous fait part de son inquiétude et nous avons décidé de le garder au centre une nuit de plus pour stabiliser son état. Nous voulions le ramener à n'importe quel prix. A trois heures du matin, la vétérinaire de garde nous appelle pour nous dire que Brutus avait fait une deuxième convulsion. Nous étions en panique et nous avons dit de lui donner ce qu'il faut pour le maintenir jusqu'au lendemain. Le lendemain huit heure, Brutus était dans un état que personne ne voudrait pour son chien. Il chignait, n'était pas bien tout en étant encore inconscient. Nous sommes en panique et la vétérinaire nous a dit qu'il est possible qu'il ne se réveille jamais de son anesthésie et que nous devions prendre une décision du aux convulsions. Il risquerait d'en faire d'autres. Une heure après, le cœur déchiré, nous avons pris la décision de le faire euthanasier. Nous ne pouvions plus être égoïste et le voir souffrir encore longtemps. À 10h30, nous étions dans une chambre privée, Brutus était calme et ne chignait plus. À contrecœur, nous l’avons fait euthanasier avec l'assistance de la vétérinaire. Il nous a quitté et a emporté avec lui nos cœurs. Nous vous racontons son histoire, parce que Brutus était le chien de tout le monde et que ceux qui l'ont vraiment aimé, voudront savoir comment il a vécu et comment il est parti. Vous qui lisez ce texte, savez dans vos cœur à quel point ce chien était extraordinaire et un héros dans nos vie. Il nous a sauvé de notre égoïsme, de nos vie d'humain trop gâtés et nous a appris l'amour inconditionnel et absolue. Il a tout donné et n'a jamais rien demandé en retour. Souvenez-vous de Brutus le magichien, le Clark Kent, le chien volant, l'amour de nos vies. Il restera dans nos cœur à jamais.. Le 3 décembre, nous avons procédé à la crémation, un moment douloureux. Finalement, mission accompli, nous le ramenons à la maison. Ce qu'il avait de plus parfait, a fini par le tuer : sa tête. La tumeur a eu raison de lui et il ne s'est jamais plaint. Un grand petit-homme qui nous a quitté à l'âge de 6 ans. Nous voulons bien croire qu'il est maintenant dans un endroit à la hauteur de sa magnificence sans souffrance, les oreilles dans le vent, les babines pleines de baves, ses yeux brillant comme le soleil. À bientôt Brutus, veille sur nous et sache que nous t'aimons pour toujours. Tu peux maintenant te reposer en paix mon chien. Merci d'avoir pris le temps de lire cet hommage a Brutus. A tous ceux qui ont la chance d'avoir une ptite bête dans vos vies, prenez soin d'eux et profitez de chaque instant. Surveillez bien les signes pour ne pas vivre une histoire d'horreur comme la nôtre. Nous avons remué ciel et terre pour le sauver. Avoir su plus tôt, il serait encore parmi nous. Brutus nous a appris qu'il faut aimer sans retenue et vivre comme s'il n'y avait pas de lendemain. On ne s'en remet pas vraiment, la douleur ne fait que diminuer avec le temps et laisse place aux souvenirs mémorables.

Vicky et Charles