En mémoire de Dolly

Voici quelques jours que tu n’es plus avec nous. Nous avons pris la décision de te laisser partir et tu as laissé un vide immense, un silence terrible. Toute la vie de la maison tournait autour de toi, encore plus depuis que tu n’étais plus en forme, plus celle que nous avions adoptée au refuge Ce jour là, tu étais « présentée » pour te faire adopter, et déjà tu te faisais remarquer. Tu faisais la maline en aboyant plus fort que tout le monde. C’était ta technique à toi, peut être justement pour pouvoir rester dans ta famille d’accueil. Pas de chance, tu es tombée sur nous ( !), et nous t’avons emmenée. Les débuts n’ont pas été faciles, tu cherchais plutôt à t’enfuir pour retrouver ton ancienne vie, mais petit à petit, nous nous sommes apprivoisés, et je pense, aux vues de l’affection que tu nous as témoignée, que nous nous sommes rendus heureux réciproquement. C’est ainsi que tu as pris le pouvoir sur nous, ce n’est pas pour rien que nous t’appelions « la prince ». Tu décidais de quand il fallait que nous nous levions, de quoi et quand tu voulais manger, tu avais ta préférence pour la place de ton panier (une place centrale avec vue panoramique sur les portes d’entrée). Tu n’étais pas obéissante, mais nous nous sommes laissés faire car tu étais si gentille, tu ne faisais jamais de bêtises et tu savais nous consoler si nous étions tristes ou malades. Je regrette chacun de ces moments y compris ceux où tu aboyais à la porte du jardin pour nous engueuler de ne pas t’avoir ouvert assez vite ! Quand les gens demandaient de quelle race tu étais, on disait c’est un modèle unique, et pour être unique tu l’étais vraiment. Tu t’es même mise à parler, personne ne nous croyait jusqu’à ce qu’ils te voient, je me souviens de leur tête quand tu te plantais devant ta gamelle en clamant haut et fort : « faim » ! Tu étais tellement sage que tu ne nous as pas quittés, pas un seul jour. Tu étais de toutes les vacances, de toutes les sorties, de tous les restos. Tu ne me quittais pas d’une semelle, tu me suivais partout, et tu faisais la tête quand je te laissais pour aller faire des courses En ce qui concerne la nourriture, on peut dire que tu étais un vrai gourmet. Tu aimais tout … sauf la nourriture pour chien. Pour suivre les conseils du véto, on a bien essayé de te donner des croquettes, des pâtés, mais rien n’y a fait. Toi, tu préférais manger les cerises du jardin, toutes sortes de fruits, les gâteaux maison, les spaghettis bolognaise, et par-dessus tout les rognons sauce madère… Quand tu as été malade et que tu as du rester quelques jour à la clinique, j’ai même du t’apporter des « gamelles » de chez nous car tu refusais de manger leurs croquettes. Enfin, tu étais une chienne connectée, tu as eu ton propre blog qui a connu son petit succès, et puis la page facebook que nous partagions. Alors maintenant, tu es pour toujours dans nos têtes et dans nos cœurs et je suis heureuse de laisser une petite trace de toi aussi sur ce site. Merci pour cet amour que nous avons partagé, Je ne t’oublie pas, on ne t’oublie pas. Impossible.

EB