En mémoire de Rosie dit “la Petite”

Mon petit chien, c’est le cœur si lourd que je ressens le besoin de te témoigner tout l’amour que j’ai, que nous avons Mathieu et moi, Juliette, pour toi. On t’aime tellement. Tu étais notre “bébé”, un p’tit cochon avec une drôle de tête. Tu étais parfaite. Tout le monde t’aimait puisque tu aimais tout le monde et tu le montrais si innocemment. Tout était une fête, sauf la douche et t’essuyer les pattes après une promenade. Tu aimais tant les promenades, les siestes ensemble, embêter la Mimine, faire la quête pendant le repas, aboyer sur le moindre animal à la télé, recevoir des “secrets” de Paul pendant les repas de fête, tu idolâtrais si gentiment les enfants avec ta petite queue de cochon qui s’agitait, tu n’aimais pas dormir seule dans le salon alors à la fin on a capitulé et c’était tellement mieux comme ça. Et puis tu avais aussi du mal à respirer, classique pour un carlin. Le diagnostic tombe, il faut t’opérer pour améliorer ta qualité de vie, nous signons tout de suite le devis. L’opération s’est bien passée, ouf ! Mais tu reste hospitalisée jusqu’au lendemain. Il n’y aura pas de lendemain. Tu fais un arrêt cardio-vasculaire pendant l nuit. Malgré la tentative de réanimation, tu ne te réveilleras plus. L’horreur, la tristesse, le vide qui s’abat et nous balaye sans aucun autre état d’âme. Tu n’es plus. On vient te voir à la clinique, tu sembles dormir paisiblement, profondément. Naïvement, désespérément, j’essaye de te réveiller : « allez on y va Rosie, on rentre à la maison ». En vain. On te caresse, te câline, on t’entoure d’amour et de lumière pour retarder la mort, pour t’accompagner dans ta nouvelle maison. Je l’espère que tu auras une nouvelle maison. Tu as toujours ta place dans la nôtre. On finit par nous demander de libérer la salle d’auscultation, je serais restée toute la journée si j’avais pu,’pour profiter de toi une dernière fois. Tu étais encore si douce… On nous donne une petite boîte remplie d’argile avec l’empreinte de ta patte. Nous demandons l’incinération, pour te garder au plus près, ma sœur me parle de diamants faits à partir de cendres d’animaux. Car tu représentais exactement cette valeur à nos yeux, quelque chose d’inestimable et de lumineux, de pure et d’éternel… la douleur est si infime par rapport à l’amour que nous avons pour toi « la ptite ptite ». Nous t’aimons pour toujours la petite Rosie, j’espère que tu le sais, que tu le vois.

Mathieu et Juliette