En mémoire de MISIA

Misia Galga m'est arrivée en Septembre 2009, C'était une rescapée des horreurs subies en Andalousie. Elle avait six ans et deux fois plus de cicatrices que de printemps Lorsque tout juste un an plus tard , un jeune crétin trop pressé, l'a fauchée sous mes eux alors que nous traversions la rue, les reins brisés sous le choc, elle a mis 20 heures à mourir. Et ce jour là, un peu de mon cœur est mort à tout avec elle. Alors pour lui rendre hommage ,à elle, et à l'amour fou que nous avons partagé, j'ai écrit ce poéme. POUR LES YEUX DE MISIA Mon Dieu s'il est vrai, comme le disent les textes anciens Que vous créâtes l'homme à votre image. S'il est vrai que l'Or la Myrrhe et l'Encens furent apportés par trois Rois Mages A l'enfançon qui devait sauver l'Homme de lui même, Alors ne tolérez plus que la beauté l'innocence et la candeur Soient souillées, foulées aux pieds De foules rapaces, affamées de douleur animale. Pour les yeux de Misia Ne tolérez plus que la grâce infinie du Galgo, et la noire splendeur de Taureau Soient livrées aux sadiques, et à leurs sales jeux de mort. Ne tolérez plus que les cris silencieux de ceux que l'on martyrise Déchirent le voile du ciel, jusques aux confins de la terre. Parce que les yeux de Misia m'ont déchiré le cœur Je ne veux plus, Seigneur,que mon appartenance à l'espèce dite humaine Me soit source de honte, et de douleur perpétuelles. Je ne veux plus, de Tolède à Bayonne, mais aussi de Tuol Sleng à Srebrenica, Par essence ou naissance, être taiseuse et complice De tous ces crimes d'inhumanité. Pour les yeux de Misia, Je vous supplie à deux genoux, Mon Dieu, Faites que cesse l'horreur que l'Homme, Votre créature , inflige impunément, Par ignorance ou rapacité, mais aussi par plaisir trop souvent, A ceux qui n'ont d'autre choix, que de nous aimer; Nous subir Ou nous fuir. Pour les yeux de Misia, de Djebel, de Zara, Pour tous les Galgos martyrs Et pous les tendres Galguitas.

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