En mémoire de Peter

J'ai jamais voulu de chien à ce moment là. Habitant Paris, je pensais que ce n'était sa place. Et puison m'a un peu forcé la main en prétextant que t'allais être euthanasié parce que tu étais le seul chiot qui n'était pas adopté. alors je t'ai pris. Je t'ai aimé, je t'ai soigné. Je t'ai emmené partout dans mes vadrouilles, mes postes de boulots loin de chez moi, mes vacances. Que de randonnées en montagne, avec toi! Que de calins, même si tu étais jaloux et possessif! Et des pleurs parfois, quand tu étais malade, je l'étais tout autant, par peur de te perdre. Toujours à mes cotés dans le studio, durant mes émissions de radio. Et le temps passe très vite. On ne s'en rend compte que quand on voit que son compagnon fatigue plus vite, ne marche plus pareil. Et un jour, avec beaucoup de douleur, on décide de la décision finale. Pour ton bien. Pas pour le mien tellement je souffre de ton absence. Je me suis mis à chialer comme une madeleine quand j'ai pris rendez-vous chez le véto pour programmer ta fin l'apres midi même. J'ai quitté mon boulot et j'ai passé nos quatre dernières heures ensemble. On s'est caliné, on a mangé des cochonneries. Puis dans la voiture, tu es resté couché contre moi, à l'arrière, sans broncher. et sur la table de consultation, tu t'es laissé faire, comme si tu savais qu'enfin, tu n'allais plus souffrir. Mais j'ai eu cette chance: vivre nos derniers instants ensemble. Tu es partis dans mes bras. Je t'ai accompagné jusqu'à l'arret de ton cœur. Je sais que tu repose en paix. Aujourd'hui mes voisins et ceux qui t'ont connu te pleurent. Et moi je suis inconsolable. je n'ai rien mangé depuis 3 jours. J'ai plus d'appetit. Quand je rentre chez moi, mon premier geste est d'allumer la télé pour essayer de combler ce vide dans cette appartement. Le canapé est trop grand pour moi tout seul. Le soir, tu n'es plus contre moi, sur le lit. Le matin, je ne dis bonjour à personne. Normal, tu n'es plus là. A présent, c'est moi qui souffre. Mais je prefère que ce soit comme ça. Tu me manques Peter. Je ne sais pas ce que je vais devenir sans toi. J'ai plus envie de rien, peut-être juste te rejoindre. Tu as été un chien formidable, celui qui m'a accompagné durant 14 ans dans les bons et mauvais moments. Merci d'avoir vécu avec moi, merci. J'aurais tellement de choses à raconter, mais on ne peut mettre 14 ans de vie commune sur table, comme ça. Je t'aime Peter. Profites du paradis des chiens. Ne me regarde pas pleurer, ça passera... ou pas!

Yanick