En mémoire de Caramell

Mon tout petit Caramell, je t'ai connu un soir d'octobre 2007 je venais de finir ma journée d'élève de CM2. Cela faisait déjà plusieurs années que je réclamais un chien. Je t'ai finalement vu parmi trois autres chiots tes frères et soeurs mais c'est toi que j'ai choisi instinctivement en t'appelant Caramell avec deux L, clin d’œil à ton pelage. Tu étais un petit joueur qui s'amusait à mordre mon pantalon puis tu as eu le hoquet j'étais paniquée alors que ce n'était rien ! S'en suivirent des années de joie avec toi mon petit chien, chez grand-mère, avec les cousins ou tout simplement nous, tes maîtres. Tout le monde t'aimait tu étais si sociable. Je t'en ai parfois fais baver en jouant à la poupée avec toi et tu te vengeais en allant mâchouiller mes poupées dans le jardin que je retrouvais horrifiée sans tête quelques jours plus tard. J'aurais des milliers d'anecdotes à raconter, ton talent pour le foot, ta passion de boire dans l'arrosoir, ta phobie de la mer, le jour on ta joue est devenue énorme à cause d'une piqure de guêpe, quand tu as glissé sur du verglas, ta fugue sur la plage de Menton à seulement 8 mois, ton attrait pour les carottes, courgettes et les pommes que tu rongeais comme un lapin ou encore les cerises dont tu recrachais le noyau. Tu m'as accompagné une partie de mon enfance, de ma pré-adolescence puis de ma vie de jeune adulte de 10 ans à 20 ans. Mais c'est ce 5 juillet 2018 à un mois pile de ton onzième anniversaire, que tu m'as laissé continué ce chemin tout seule. Le matin même tu me faisais encore la fête et en une nuit tout s'est écroulé. En l'espace de quelques heures tu n'étais plus que l'ombre de toi-même. Oui je m'en veux de ne pas t'avoir ramené plus tôt chez le vétérinaire bien que ce mal fulgurant aurait été difficile à enrayer. Tu t'es éteint le mardi 5 juillet vers midi malgré un sursaut de vie le matin même mais c'est ton fragile petit cœur qui a lâché. Nous ne connaîtrons jamais la cause exacte de ton décès poison, gastro-entérite, leptospirose, clostridium ? Peu importe tu étais trop jeune, trop beau, pour partir toi mon gentil petit chien. Ce jour-là je n'ai pas perdu mon chien mais mon petit frère. Le lendemain est apparu dans le ciel un arc-en-ciel alors que le temps était radieux, j'imagine que c'est toi qui t'en va vers ce paradis des animaux dont le passage serait ce fameux arc-en-ciel. A toi mon irremplaçable petit frère que j'aimais tant, auquel je penserais tout le reste de ma vie.

Ta maîtresse