En mémoire de HELGA

Déjà 13 ans que nous as quittés, et pourtant ton souvenir est bien vivant. Tu étais un chiot de 2 mois quand je t’ai accueillie et tu m’as fait découvrir des émotions et des valeurs qui viennent avec l’arrivée d’un bébé : responsabilité, dévouement, soucis mais aussi joies et fierté devant tes progrès. On dit parfois que ceux qui n'ont pas d'enfant passent à côté de l'amour, je pense qu’avoir un chien permet d’en avoir une idée … Tu étais une remarquable gardienne, mais aimais tous nos amis, bébés inclus. Tu as voyagé avec nous un peu partout, et tu t’adaptais à toutes les situations pourvu qu’on soit ensemble, car tu n’aimais pas la solitude, ni être enfermée seule. Tu as vécu libre au grand air, ma petite louve aux yeux d'or, et c’était ton domaine. Tu n’avais pas ta pareille pour aider au jardinage : déterrer les souches récalcitrantes, nous apporter le bois mort à brûler et, en prime, te construire des barricades avec des branches, te régaler d’arbouses et de baies de micocouliers et nous ramener boules de pins et de cyprès pour jouer, ou à défaut te défouler en faisant tourner toute seule la roue de la brouette … Plus le temps passait, plus tu étais douce et tendre et nos liens se renforçaient. Tu n'avais pas de préférence entre tes maîtres, mais tu les voulais tous réunis. L’été 2000 a été particulièrement caniculaire en août. Tu venais d’avoir 8 ans et une grosse intervention au printemps t’avait fragilisée. Et un soir, … après l’heure de fermeture des vétérinaires, tu as été prise de malaises et de halètements. Peut-être un coup de chaleur … mais rien de sûr et malgré l’intervention d’urgentistes, au milieu de la nuit tu as rendu ton dernier souffle, au pied de notre lit, malgré nos efforts désespérés pour te ranimer. C’était la première fois que je voyais partir un être cher et je n’oublierai jamais cet instant, qui nous as privés de toi si soudainement, alors que le matin tu courais derrière ta balle. J’ai longtemps culpabilisé de n’avoir rien vu venir ; tu étais encore trop jeune, mais c’était sans doute ton heure et tu as eu une vie libre et beaucoup de câlins et d’amour. Tu reposes en paix au pied d’un jeune chêne : un gland ramassé au cours d'une balade avec toi a germé, nous l’avons planté et il grandit près de toi.

Elisa