En mémoire de LIZA

Dimanche 10 janvier 2010. Mon amour, ma chérie, ma fille. Ce matin tu m’as quittée, tu es partie, pour un monde meilleur j’espère. La mort a ce coté définitif qui fait que la vie de ceux qui restent ne sera plus jamais la même. Elle créé un vide, une absence pourtant si intense. Jamais je n’oublierai comment tu m’as regardée ce matin alors que tu étais dans mes bras. Tu as levé péniblement ton museau et tu m’as regardée droit dans les yeux pendant un long moment, comme si tu voulais me dire quelque chose. Jamais tu ne m’avais regardé comme ça avec un air si grave, mais moi j’ai refusé de comprendre. Je voyais que tu souffrais mais je refusais de réaliser que c’était la fin…la fin de ta vie…la fin de notre aventure…la fin de notre duo, notre compagnonnage…de notre histoire, l’histoire de toi et moi. Les jours passent et ton absence est toujours si forte, et c’est aussi tout ce qu’il me reste de toi. Quand je me réveille le matin, je te revoie à mes cotés. Quand je descend les escaliers j’ai cette puissante impression que tu es derrière moi entrain de me suivre comme tu le faisais tout le temps, puis je me retourne et tu n’es pas là. Je suis dans la cuisine et je te revoie à l’entrée, assise sagement, les oreilles dressées à l’affût du moindre de mes gestes dans l’attente de recevoir une gourmandise. Je te revoie aussi quand je rentre à la maison et la joie avec laquelle tu m’accueillais à chaque fois, ta façon de me faire la fête. Je revoie aussi ce petit regard malheureux que tu me lançais quand je quittais la maison et que je ne t’emmenais pas avec moi. Je te revoie à table entrain de nous donner des petits coups de truffes dans les coudes et tu trépignais d’impatience de peur qu’on oublie de te donner un petit quelque chose, ou quand tu réclamais en posant ta patte sur nos genou…dès fois tu posais carrément ta tête sur nos genou. Mais le plus important pour toi, c’était de participer, d’être avec nous comme un membre à part entière de la famille. Et tu l’étais. Je me rends compte aujourd’hui que pendant les 13 ans où tu as partagé ma vie je n’ai jamais étais seule. Tu n’as cessé de me montrer que tu m’aimais, à chaque instant et j’espère que toi, tu n’as jamais douté de l’amour inconditionnel que je te portais. Tu seras pour moi à jamais la plus exceptionnelle des chiennes. Jamais je ne t’oublierai et tous les souvenirs que j’ai de toi, enfouis dans ma tête et dans mon cœur j’aimerai les garder aussi vivaces qu’ils le sont aujourd’hui.

Clotilde