En mémoire de Francis

Mon petit Francis, tu as partagé ma vie pendant 12 ans 1/2, tu tenais dans ma main quand je t'ai rencontré la 1° fois. Je te remercie d'avoir été à mes côtés, dans les bons moments et les difficiles. Tu as fait preuve d'une patience infinie envers mes erreurs de maître débutant, tu as apporté beaucoup de joie et d'optimisme dans nos vies. Malgré ton handicap visuel (tu ne voyais presque rien), tu as toujours eu un moral d'enfer et une patate à toute épreuve. Courir sans relâche après le bâton ou la balle, courir à mes côtés lors de mes footings, oui, tu faisais tout ça ! Ces derniers mois, tu avais pris un coup de vieux, tes moments d'entrain étaient moins longs, toujours aussi affectueux et gourmand cependant...Et puis, il y eu ce voyage à l'étranger cet été. Je t'ai confié à de la famille en province, et ils t'ont perdu...je croyais que ça n'arrivait qu'aux autres, eh bien non, toi, petit être affectueux, têtu, curieux...tu n'étais plus là...perdu. À notre retour de vacances, quand nous avons appris la nouvelle, nous t'avons cherché sans relâche, avec l'aide d'un inspecteur de la SPA, distribué 4000 tracts dans les environs...toutes les villes aux alentours de Treillières (44) s'en souviennent encore ! Je devais te retrouver, j'imaginais nos retrouvailles, je t'espérais à l'abri. Nous ne t'avons jamais retrouvé. Certains disent que tu as été recueilli...mais au fond de moi, je sais que tu es mort...et tu sais pourquoi ? J'ai rêvé de toi le soir où tu as disparu (je ne le savais pas encore). Et le jour (supposé) de ta mort, à l'autre bout de la planète, j'ai été alité toute la journée, malade, sans raison valable (j'ai l'habitude de voyager tu le sais), vraiment faible physiquement et moralement...je suis persuadé que tu étais en train d'agoniser, seul, dans la forêt. Ton vétérinaire m'a dit que ça arrivait plus souvent qu'on ne le croit, que toi et moi étions si profondément connectés que j'avais pu ressentir ta mort...Cela fait 4 mois maintenant que j'ai accepté ta disparition...et je pleure toujours, même si je sais que tu m'as pardonné (tu le faisais toujours) de ne pas avoir été là au moment crucial. Je me dis que là où tu es, il pleut des balles de tennis, il y a croquettes et délices culinaires à profusion, et surtout des grandes chiennes "faciles" comme tu les aimais :) Alors, je t'embrasse de tout mon coeur, je t'aime mon vieux

Adrien