En mémoire de Zéphyr dit Pouchou ou Gros chat

Tu étais mon petit rayon de soleil entré de force chez moi car né chez mes voisins dont j'admirais la minette, ta maman. Je t'ai vu et j'ai craqué.Et tu m'as accompagnée durant plus de 16 ans. Je te faisais suivre partout, sauf en Angleterre, je t'ai alors laissé 7 mois chez ma tante. Et tu m'a fait des fêtes quand je suis revenue ! Tu étais prudent et pas aventureux du tout : tu respectais les limites des jardins ou je te laissais en liberté...Tu ne savais pas que tu étais un chat alors tu ne venais pas sur les lits, ni sur les genoux, tu n'appréciais pas que l'on te prenne dans les bras. Tu hésitais avant de sauter sur une chaise ou un divan, tu évaluais l'effort comme si tu ne pouvais pas y arriver alors que parfois tu pouvais faire des bonds de 70 cms sur place parce que tu avais vu quoi ? une ombre.... Tu ne connaissais pas ton potentiel félin. Tu exigeais d'un seul regard, planté devant ta gamelle d'obtenir tes petites boulettes plutôt que tes croquettes en libre service...Chat doux et placide je t'ai pourtant vu devenir redoutable face au vétérinaire après une opération d'un kyste au cou.Tu avais ton petit caractère et tes petites habitudes. A la maison tu ne me calculais pas mais lorsque je sortais je me faisais engueuler quand je rentrais...Voilà mon gros chat, mon Pouchou, le temps a passé et tu as vieilli mais tu ne t'es pas décrépi. Seulement il y a une quinzaine de jours tu as été désorienté, tu tournais en rond, tu miaulais à la mort. Le vétérinaire t'a donné un super traitement qui t'a rétabli mais à l'arrêt du traitement ça a recommencé. Alors ce jour là je t'ai redonné le traitement et comme toujours ça n'a pas été facile de te donner le cachet...Puis j'étais à ma chambre alitée car malade, bloquée du dos et tu es venu, encore un peu désorienté mais tu as cherché à monter sur le lit, je t'ai aidé. Ce n'étais pas dans tes habitudes et j'ai compris que tu avais compris...On a passé la journée comme cela, je te caressais doucement. Le soir vers 11h30 j'ai eu comme un pressentiment, je me suis réveillée, je t'ai caressé puis un moment après tu as fait un léger bruit et c'était fini. Comme cela. Tu n'as pas souffert, j'ai pu t'accompagner après cette belle vie de chat : plus de 16 ans c'est pas mal. Mais voilà j'en aurais bien voulu plus. J'aimais m'occuper de toi et tu me manque déjà. Je ne t'oublierai jamais. J'espère qu'il y a un paradis pour les gros gentils chats comme toi et que tu y cours au vent dans l'herbe verte.

Isabelle