En mémoire de BADABOUM

A toi mon Badaboum. Claire, l'éleveuse chez qui tu as vu le jour, m'a toujours dit que tu étais mon préféré et je répondais que je vous aime tous mais il faut bien le reconnaître, tu as et et restera "mon préféré" ! Le gros chat doux comme du velours, toujours calme, jamais en colère contre tes copains, ne rendant jamais un coup de pattre reçu, même par jeu, toujours docile et tranquille dans ta vie avec ses moments de sieste et ses moments de jeu. Tu as aimé recevoir des coups de langue de tes copains, de Banania surtout, ton frère du même âge, de la même race, arrivés presque ensemble chez nous, mais tu n'a jamais caliné en retour ! Quand tu es arrivé chez nous, tout petit puisque tu avais juste 2 mois et demi, tu portais sur le front la petite virgule crème, jamais vue avant par Claire, et qui était l'héritage de Valentin, ton aîné de 19 mois, emporté brutalement le 25 avril 2006 à 6 heures du matin, au moment où ta maman, loin d'ici en Lorraine, te donnait naissance ainsi qu'à tes trois soeurs... Comment ne pas voir là cette "marque de l'ange", Valentin vivant à nouveau à travers toi ! Même douceur, même calme, même joie de vivre. Un beau cadeau de la vie, une revanche sur la mort, et puis la petite virgule s'est estompée peu à peu, comme si Valentin nous avait juste fait un clin d'oeil pour nous dire que toi, mon Badaboum, était fait pour rejoindre notre famille triste de sa disparition toute proche. Tu as grandi tout en rondeur devenant le beau british digne de sa race, tout beau comme ton papa Quentin d'Alfra, et tu devenais notre fierté, ta robe lilac prenant les reflets nacrés que nous connaissions déjà sur celle crème et irisée de Valentin... Que les années ont passé vite en ta compagnie... Ma consolation aujourd'hui vient du fait que je t'ai bien souvent caressé, beaucoup plus que les autres qui apprécient, ou appréciaient, avec moins de calme et de patience les câlins, prenant conscience et redoutant le jour où tu nous quitterais. Quand on rentrait, c'est toujours toi que je voulais voir en premier car je craignais toujours que tu nous quittes brutalement, comme Valentin, jusqu'à ce soir terrible du 29 juin où nous ne t'avons pas trouvé de suite... Quand j'avais une tristesse, un chagrin, c'est à toi que je les racontais, enfonçant mon visage dans ta fourrure douce et confortable et je sais que tu m'écoutais et comprenais avec douceur et amour. Aujourd'hui je te parle avec mon coeur, là ou es ta place. Quand le réveil sonne le matin, tu ne viens plus contre mon oreiller pour que je te papouille le ventre, sous le mention et entre les oreilles. On a bien profité de ces moments, je les savourais pleinement, consciente qu'un jour ils cesseraient, et ils restent pour moi "le Bonheur". Je ferme les yeux et j'y repense. Tous les ans, début juillet, tu posais pour la photo anniversaire de ton arrivée chez nous, dans les bras de ton Papa. Ironie du sort : l'an passé, nous avons offert à Claire un petit album composé de ces neuf photos, intitulé "les juillets de Badaboum". Cruauté du sort : la maladie fulgurante dont tu as été victime sans prévenir t'a emporté en quatre jours et le 2 juillet tu es parti dans mes bras avant que l'on fasse la dixième photo.

Marie-Thérèse et Jean-Louis, ta maman et ton papa