En mémoire de Prisca

26/05/2011 – REP – Décès Prisca à ~ 13h45 (1ère photo à 12h47) Adieu Canard ! Tu étais là, sur ton lit de mort, Et nous n’en savions rien ! C’était pour nous un lit d’espoir, Qu’on croyait pour ton bien ! C’était avec la vie le lien Auquel on voulait croire. Et toi, résignée sur ton sort, Sachant tout… oh, combien !... Toujours si belle, toujours si grande, Toi qui souffrais sans doute… Tu restais digne, tu restais noble, Sans crainte sur cette route. Etions-nous bien à ton écoute ? Toi qui, ultime offrande, Nous laissais faire dans cette déroute, Dans nos démarches ignobles ? Peut-être, y avait-il une chance De retarder cette échéance ! Peut-être quelques dépenses de plus, Des soins, quelques jours en surplus ? Que cherchions-nous là, à savoir, Dans cette clinique, laboratoire ? Nous espérions te ramener A ta maison, en ton foyer ! Notre princesse n’en pouvait plus. Elle s’est laissé porter, sans plus ! A la consulte, à la radio. Mais ses poumons n’étaient pas beaux ! Elle s’est laissé mettre en cage, Toujours docile, toujours bien sage. C’est sur ses pattes, leçon de vie, Qu’elle a rejoint l’échographie. Là dans une coque, là sur le dos Nous avons amplifié tes maux. Le ventre rasé, scanner passé, Tout est normal, mais pas assez. Une ponction dans les poumons Pour rechercher tumeur, flegmon Devait encore pour ton calvaire Leurs recherches ainsi parfaire. J’aurais voulu te redresser, Te mettre à terre, te renverser. J’avais senti qu’il le fallait, Que ton état le demandait. Mais rien n’y fit pour cette véto, Il fallait faire tout son boulot ! Thorax rasé, elle s’approchait Pour prélever, ultime méfait. « Mais Nounou, non ! Qu’est-ce que tu nous fais ! » « Reste avec nous ! » Trop tard ! Tête en arrière, le corps sans force, Ton souffle s’est fait toujours plus lent. « C’est la fin ! » nous dit-elle, Posant son matériel. Je ramène ta tête devant, Croyant encore à une amorce, Sursaut de vie, espoir, Tout affolé, l’air défait. « Reste avec nous ! Vois comme on t’aime ! On te ramènera ! » « Laissez-la donc un peu tranquille, Mourir de sa belle mort ! » Nous, on espère encore Dans ces instants trop difficiles. Mais de tes lèvres déjà, Le sang s’écoule, tu perds haleine. « Poussin on t’aime, à tout jamais ! Emporte avec toi Tout notre amour au paradis ! » Je l’embrasse, c’est fini ! Elle git là sur ce lit ; Son dernier souffle j’ai recueilli. Un peu de rouge se voit Mais c’est une reine désormais. « Petit Jésus accueille la Car c’est un ange, accepte la ! » Nous n’avions pas compris, Te perturbant avec mépris. Tu nous as fait pourtant la grâce De partir sans disgrâce, De nous laisser tes derniers râles Dans ta noblesse toute animale. ***

Roland