
GROCHA
2002 - 2019
Mâle
Né(e) le : 29 juin 2002
Disparu(e) le : 06 mai 2019
De : CHALON SUR SAONE
Maître·sse : VERNETPAUTET
Signe particulier :
roux-pastel
Friandise préférée :
filet de poulet
Jouet préféré :
plume agitée au bout d'une tige
Meilleurs amis :
CESKA
En mémoire de GROCHA
72 209 447
Trois mois déjà…
Voilà trois mois qu’on a décidé qu’il fallait interrompre ta vie, Grocha. Sans quoi, le temps qu’il te restait à vivre allait être un enfer. Pour toi… et pour nous à te voir ainsi amaigri, efflanqué, chancelant… dans l’état pitoyable qui était le tien depuis que tu ne mangeais plus rien. Tu ne miaulais plus que pour quémander une petite goutte d’eau que je m’empressais de te présenter dans un bol et le petit bruit de ton lapement suffisait encore à mon bonheur. Hélas tout cela ne dura pas. Il fallut décider…
Avons-nous bien fait de te sacrifier ainsi au nom d’une médecine inadaptée pour tous ceux qui, comme toi, n’ont pas hélas la faculté de pouvoir donner leur avis. La vie des chats - et de beaucoup d’autres animaux - est ainsi faite qu’en acceptant la protection des humains vous vous exposez à ce qu’on n’attende pas l’échéance naturelle de votre mort et se permette d’abréger votre existence. Mais au nom de quoi ? Ai-je bien fait de ne pas te laisser mourir de toi-même ? Je me le demande.
Avons-nous pris la bonne décision de te livrer à la piqûre fatale ? Toi seul pourrais me répondre mais tu n’es plus là ; ton seul refuge est désormais dans ma tête où toute ta vie se mélange avec mes souvenirs qui t’appartiennent aussi bien qu’à moi.
Comment ai-je pu m’arroger le droit de vie ou de mort sur toi qui m’accompagnais à chaque instant depuis 14 ans et me vouais une confiance absolue ? Ai-je bien fait d’écourter ta vie de quelques jours, le 6 mai dernier, en suivant le diagnostic d’un « spécialiste » affirmant que les seules mesures médicales à tenter (scanner à 100 km de ton domicile, long traitement d’antibiotiques sans garantie, etc.) allaient en rajouter à ta douleur sans grand espoir d’amélioration ?
Pendant longtemps, toutes ces questions vont se bousculer dans ma tête et me hanter ; jusqu’au jour où ce sera mon tour et que j’irai te rejoindre dans le Néant.
Pardon Grocha chéri et à bientôt.
Ton maître Michel G.
Michel GRANGER

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728 commentaires
L'amour est éternel
De : Wicasa
05/03/2025 à 23:58:27
De : VERNETPAUTET
05/03/2025 à 15:46:23
Le chat « passe-grillage »
Extrait abrégé du livre en cours : « 5060 jours avec GROCHA »
A la fin de mai 2007, soit deux ans après son arrivée de GROCHA (il n’avait pas encore ce nom), la clôture de la propriété - jardin et champ (40 ares environ) - avait été effectuée par un paysagiste de la région pour garantir son intégrité et minimiser sinon interdire (on va le voir) ses velléités de vagabondage hors champ. Le danger de le voir s’aventurer sur la route à grande circulation qui passe devant la maison, côté cour, était vraiment trop grand. Et je ne pouvais supporter ça plus longtemps. Il s’agissait d’un grillage vertical soutenu par des piquets métalliques de 1,20 m de haut cimentés dans le sol à leur base, grillage soigneusement fixé en plusieurs points, le bas bien colmaté au sol par une rangée de réseau fin pour empêcher toute possibilité de passage « par-dessous ». L’installation devait être impérativement terminée pour notre arrivée estivale. Elle le fut.
C’est ainsi, que, le 13 juin, GROCHA prit possession de son territoire désormais clos sur tout son pourtour pour la durée de l’été. Je n’ai pas noté ses réactions lorsqu’il constata qu’un obstacle grillagé l’empêchait de s’émanciper hors de la propriété. Pour nous, l’angoisse d’une fuite inopinée hors du périmètre permis s’estompa dans la mesure où la clôture nous paraissait apte à garder notre chat sur notre terrain. GROCHA avait pris du poids et il nous semblait bien incapable de franchir cet obstacle qui encerclait son champ. Et pourtant… Je dois reconnaître que jamais je ne l’ai surpris à avoir la moindre velléité d’escalade, ni de grattage par en-dessous.
J’étais soulagé de ne plus avoir à m’inquiéter qu’il franchisse les limites de la propriété. Cela, certes, restreignait un peu ses possibilités de circulation mais il avait quand même un terrain de 80 m sur 50 à sa disposition.
Le 24 juillet, se produisit un événement singulier : depuis quelques semaines, GROCHA avait pris l’habitude, une fois le repas du matin consommé, d’aller s’allonger sous les thuyas qui longeaient la clôture. Il y restait des heures à dormir tranquillement tout en guettant les activités du voisin. Moi qui ne pouvais toujours pas vivre une heure sans savoir où il était, j'allais le voir régulièrement pour m'assurer qu'il y était toujours. C'était maladif : dès que je ne l'avais pas en vue, je m'inquiétais et me faisais des idées.
Or ce jour-là, GROCHA n'était plus à sa place mais se retrouvait sur le terrain du voisin. DERRIERE le grillage ! Il miaulait désespérément contre mais à l’extérieur. Seule solution : aller demander aux voisins de pénétrer chez eux en suivant la route pour saisir l’animal et le récupérer. Ce que je commençai à faire quand mon épouse m’appela : GROCHA était revenu. Il avait refranchi le grillage ! Comment ? En passant par dessus, impossible. En passant par dessous, impossible aussi. Il était pourtant là de notre côté et il se hâta de regagner la terrasse de l’habitation. Jamais nous n’avons su comment il avait fait, du moins pour réintégrer ses pénates. Sous le nez de mon épouse qui surveillait l’opération, il était là, chez nous, sauf.
C’est alors qu’en ressentant un fort soulagement, me revint en mémoire l’histoire de Monsieur Dutilleul et de son étrange « pouvoir » racontée dans la nouvelle de Marcel Aymé « Le Passe-Muraille » (1943). Le « Miaou ! Miaou ! » entendu n’était-il une sorte de sésame du type de « Garou ! Garou ! » pour franchir les obstacles ? Allions-nous devoir administrer à GROCHA une « poudre de pirette tétravalente » pour chat » ? Heureusement il n’en fut rien.
L'amour est éternel
De : Wicasa
05/02/2025 à 22:45:44
De : VERNETPAUTET
05/02/2025 à 17:22:55
Le fil à la patte
Extrait abrégé du livre en cours : « 5060 jours avec GROCHA »
Cette anecdote, je l’ai déjà racontée à plusieurs d’entre vous. Elle constitue un souvenir inoubliable installé dans ma mémoire comme une pépite de bonheur sublimé par le temps passe. C’était en novembre 2007, nous avions regagné depuis peu à l’appartement après un été heureux passé à la campagne où GROCHA, qui n’avait pas encore ce nom, avait pu s’ébattre librement dans son jardin d’origine. La cage à gros chien avait servi à ce transport de 11 kilomètres émaillé de quelques miaulements.
En ce temps béni des premières années de sa vie avec nous (2 ans), la curiosité de GROCHA était immense et s’exerçait systématiquement envers tout ce qui ne lui était pas familier, voire plus. Notamment, il aimait à fouiner et fureter partout dans l’appartement dont il n’avait pas encore inventorié tous les recoins. Particulièrement dans les lieux interdits.... comme la chambre de mon fils qui, passionné de pêche à la ligne, y laissait parfois traîner tous les éléments de son matériel halieutique dont des lignes en cours de fabrication avec du fil de nylon pendant le long des meubles terminé par un hameçon au bout tout en bas, au-dessous du bouchon chatoyant de couleurs.
Un jour, la porte de la chambre était restée entrouverte… S’était-elle ouverte toute seule ou bien avait-elle été tirée par une petite patte passée par en-dessous. Toujours est-il que nous entendons soudain un gros bruit inhabituel : c’est GROCHA qui galope lourdement de-ci, de-là, sillonnant l’appartement comme une furie, avec un fil tiré derrière lui lequel s’entremêle autour des obstacles qu’il contourne comme les pieds de chaise, de table, etc. Un charivari inhabituel qui n’en finit pas.
Quand, enfin immobilisé comme terrifié, je m'approche de lui, je constate qu’un hameçon est accroché à sa patte-avant, planté superficiellement dans un coussinet et donc relié tout au loin à la bobine de fil qui s’est dévidée. Ne pouvant s'en défaire, il a tiré et ainsi a parcouru toutes les pièces, déroulant le fil librement et l’enchevêtrant partout en un zigzag désordonné dans l’espoir de s’en débarrasser. Pour enfin, s’immobiliser, tétanisé, réfugié là derrière un fauteuil - au bout du rouleau, si j'ose dire. Ces bobines de fil de nylon très résistant font des dizaines de mètres de long et ont permis tout ce parcours enchevêtré. Une fois le problème identifié, j’ai pu vite délivrer l’animal en décrochant délicatement et sans problème l'hameçon de la patte, heureusement enfoncé pas très profond. Et, GROCHA libéré, j’ai pu rembobiner le fil, revisitant toutes les pièces parcourues de l'appartement comme dans un jeu de piste. Après cette opération bénigne et facile, un gros éclat de rire nous a saisis sous l'œil inquiet de l’animal qui se demandait bien ce qui avait pu lui arriver.
Quel grand moment de bonheur inégalé même si GROCHA n’avait, semble-t-il pas trop apprécié… ce fil à la patte !
De : Clémence-Joé
06/01/2025 à 17:10:37
Cher Michel,
J'ai pris plaisir à lire ce petit extrait de votre livre sur Grocha, j'espère que vous allez pouvoir bientôt le publier.
J'espère également que votre état de santé se stabilise et que cela va un peu mieux.
En ce 6 du mois, j'ai bien sûr une tendre pensée pour votre Grocha.
J'en profite également pour vous présenter mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2025, la santé et de garder un bon moral.
Amitiés,
Odette et Joé