En mémoire de Pépette

14 mois, 3 autres amours, bien des épreuves de la vie depuis que je l'ai perdue mais la douleur est toujours aussi vive. Pour illustrer par l'image ce qu'elle était, j'ai dû me plonger dans mes photographies et viens de vivre une torture. 15 mois, 3 amours et tellement d'autres épreuves mais je ne parviens toujours pas à regarder les photographies que j'ai prises d'elle sans ressentir une déchirure profonde. Il paraît que les plus belles histoires d'amour nous tombent dessus sans qu'on ne s'y attende. J'avais déjà cinq chats, n'imaginais même pas en prendre d'autres. Raison, quand tu nous tiens... Pépette, c'est un enfant qui me l'a mise dans les bras. Elle était toute petite, perdue, infestée par les puces dont j'ai horreur et pourtant, elle n'a pas quitté mes bras, ni ce jour-là ni les suivants. Une maladie atroce l'a emportée, maladie que j'ai vue s'installer avant même que les analyses n'en attestent, contre laquelle je - nous - nous sommes battu(e)s dans l'espoir que très tôt ne serait pas trop tard mais ça l'était pourtant déjà... parce qu'elle n'était qu'un chat et que les recherches pour curer cette maladie atroce ne sont pas assez rentables. Elle a partagé 7 mois de ma vie. Ce sont probablement les sept mois pendant lesquels j'ai le plus mal dormi mais je n'ai jamais été aussi heureuse de mal dormir. Je suppose qu'elle devait percevoir la modification de ma respiration quand je dormais parce qu'elle attendait dans le placard, au milieu de mes vêtements, que je m'endorme et dès que le moment qui l'intéressait était arrivé, elle venait. Petite, elle dormait dans mon cou ou sur mon visage. Plus grande, elle collait son nez à mon nez et me câlinait régulièrement, frottant son nez et ronronnant. Toutes le demi-heures, un ronron ou une grosse goutte de bave (!) me réveillait que ce n'était pas carrément un bruit de moteur qui résonnait dans mon oreille. Alors que j'étais parvenue à donner une éducation correcte aux autres chats, j'ai craqué quand celle-ci ne demandait qu'à grignoter un coin de mon assiette dans laquelle il fallait que je double la portion parce que la demoiselle engloutissait une cuisse de poulet en moins de temps qu'il ne m'aura fallu pour l'écrire. Joueuse, elle cherchait désespérément à jouer avec ses frères et soeurs d'adoption qui se demandaient un peu ce que leur voulait cette mini-tornade... jusqu'à ce que son "vrai" frère vienne rejoindre la famille. Elle a été, je crois, pleinement heureuse. Je ne sais pas si écrire ceci atténuera la douleur qui m'étreint, encore moins la culpabilité de ne pas avoir compris le sens de son dernier miaulement ou de m'être laissée prendre mes derniers jours avec elle par le travail. 3 nouveaux amours ont rejoint la fratrie. Non vraiment pour atténuer la peine mais, au moins, ne plus y penser. Moi qui voulais en rester à 5 ai désormais 9 félins qui comblent bien de mes "attentes" mais la déchirure reste. Elle me manque, encore. Toujours. Je t'aime, ma Pépette. J'espère que tu as été heureuse et que tu reposes en paix.

Christelle