En mémoire de Douglas

DOUGLAS Je me souviens du jour où nous sommes venus te chercher, dans un élevage de l’Orne, ou une dizaine de petits cockers frétillants nous entouraient. Il a fallu choisir. J’avoue que j’avais jeté mon dévolu sur un de tes « frères » ...un adorable petit "cocker bleu" comme toi .. très remuant, l’œil malicieux… Et puis Fred m’a montré au loin, un petit loulou assis sur son c**. Sage, tranquille, observateur .. Loin du groupe. C’était toi. Il n’a pas fallu longtemps pour me convaincre. Je t’ai souvent raconté cette histoire, Ça ne devait pas être toi .. Tu n’étais pas l’élu .. et pourtant tu ne m’en n’as jamais voulu…et moi je n’ai jamais regretté ce choix. Sage tu l’es resté, toujours. Jamais je n’ai eu à te gronder, à te punir, à te sermonner. Jamais de bêtises ! Même pas un chausson mâchouillé. Rien ! Ton petit kiffe à toi, c’était juste de piquer une chaussette qui traîne (ton maître n’a jamais su ranger ses chaussettes le soir) et l’emmener dans ton panier. Voilà juste pour rire, pour qu’on cherche un peu .. Tu as grandi dans la sagesse, dans l’extrême gentillesse, dans le self Control, dans le respect des autres. Et pourtant, Nous t’avons imposé Wallace, Boris et ensuite Bounty .. Tu as toujours accepté sans broncher les petits intrus arrivés après toi à la maison, en acceptant qu’ils se faufilent et qu’ils se couchent dans ton panier, en acceptant de leur laisser ta place, de goûter les quelques croquettes restées dans ta gamelle. Tu as toujours tout accepté. Nous suivre partout, à l’hôtel, au restaurant, dans la voiture ou tu as toujours été très sage. Tu as même partagé nos activités aquatiques. Accepté de monter (certes, pas très motivé), dans un canoé kayak pour descendre la Vézère avec nous. Et quel courage mon Douglas, quel courage après tout ce que tu as traversé. Ces maudites oreilles, ces otites à répétition qui t’ont toujours fait souffrir, et puis tout le reste ….l’accident avec ce 4X4 qui ne s’est pas arrêté et qui t’as laissé sourd tout le reste de ta vie. (Pas grave mon loulou, nous nous sommes toujours compris hein ?). Le code du regard, des gestes. Comme m’accroupir pour que tu reviennes près de moi lors de nos ballades. ; Tu as très vite compris nos nouveaux codes… Ta patte cassée .. Ton attelle .. on se moquait de toi .. on t’appelait Capitaine Crochet parce qu’on t’entendait arriver à des kilomètres .. ; Oh mon Doudou .. Nous en avons passé du temps toi et moi, à soigner tes blessures. Moi à genoux, toi les 4 pattes en l’air .. toujours d’accord .. Jamais un grognement même quand tu avais mal. Comme je suis fière de toi, de ta patience, de ta gentillesse. 10 ans d’amour mon Doudou. Satané 19 novembre : On m’annonce ton cancer du pancréas.. Plus rien à faire trop de dégât.... Un traitement te maintiendrais 3 ou 4 mois ..mais la fin est incontournable. J’accuse le coup, je suis assommée. Je prends mon courage à deux mains, Je dis au vétérinaire de ne pas s’acharner. Je lui demande de t'endormir à nouveau, mais sans réveil, (pour égoïstement peut-être), ne pas te voir dépérir. Je suis venue te dire au revoir à la clinique. Je voulais être là. Je t'avais promis le matin même de revenir te chercher. J'ai eu quelques minutes pour te dire à quel point je t'aimais. Tu es parti serein, dans mes bras. et dans mon cœur a tout jamais, tu resteras . Bon voyage mon Doudou d'amour.. Bon voyage.. Tu me manques déjà. ????✝️????

Christelle