En mémoire de Yubi

Ma douce et belle petite Youyou. Tu n'as quasiment jamais été appelée par ton véritable prénom, Ljuba, l'aimée, l'adorée. Mais tu savais très bien combien tu l'étais et tu as rendu cet amour au centuple. Tel un chat de l'Antique Egypte, tu avais obtenu par un procédé mystique appelée "douceur et mignoncité" mon adoration absolue, ainsi que celle de tous les humains qui ont croisé tes magnifiques moustaches et caressé ton poil soyeux. Une minette téméraire, brave, n'ayant peur de rien et encore moins de crapahuter sur les rebords de fenêtre ou sur les toits. Rien ne t'arrêtait, tu étais une forte tête, déterminée, et tu savais l'exprimer. Tu me grondais si je ne te donnais pas à manger assez vite. Telle une petite princesse, tu captais toute l'attention quand tu revenais à la maison. Tu ne souffrais d'aucun refus quand tu réclamais un câlin, grimpant sur nos jambes avec insistance même si nous devions t'y ôter de temps en temps. Une minette douce et gentille, aimante et avec une capacité de ronronnement sans égale, tu revenais passer la nuit sur un support de ton affection, inconstante, cette chaise ou une autre. Parfois tu te blottissais un peu contre moi ou tu balançais mes vêtements du placard pour te créer un petit nid douillet. Une minette curieuse, intelligente, qui n'a jamais cessé de jouer avec mes mains ou les petits jouets que je t'achetais, une chasseuse, une petite fille libre de gambader à sa guise car j'aimais t'offrir le maximum de liberté. Mais tu revenais toujours vers moi pour des câlins, des ronrons et quelques petites exigences de ton cru. Je te l'ai déjà dit des milliers de fois : je n'aurais jamais voulu une autre minette que toi, tu étais parfaite pour moi. Je crois qu'on l'a su, toi et moi, quand on s'est rencontré. Quatre ans et demi auprès de toi, une histoire trop courte mais dont l'intensité et les souvenirs resteront à jamais dans mon cœur et mon esprit. Je t'aime, ma Youyou.

Lizzie