En mémoire de Câline

Je t'ai croisée un soir au bas de mon immeuble, tu m'as suivi jusqu'à mon appartement, et tu ne m'as plus jamais quitté : tu m'avais choisi, toi, et pas le contraire - et mon épouse et moi t'avons ouvert notre cœur en même temps que notre porte. Tu étais douce et craintive, joueuse et collante - au point que je t'ai baptisée "hyper glue trois milliards" : Quoique je fasse, tu ne me lâchais pas d'un pouce, et dès que je me posais quelque-part tu venais squatter sur moi. Comment pourrais-je t'oublier aujourd'hui, toi qui ponctuais chacun de mes pas ? T'avoir perdue, c'est comme si on m'avait enlevé la respiration, et depuis hier j'ai l'impression de vivre en apnée. Je te vois partout, je t'entends partout, mais pourtant tu n'es pas là et le vide que tu laisses est abyssal. Je t'ai accompagnée jusqu'à ton dernier souffle, et c'est moi-même qui t'ai mise en terre - et nous que tu laisses, nous sommes ensevelis dans le chagrin. Repose en paix ma belle, j'espère te revoir dans l'autre monde, où le temps ne compte plus et où l'amour est éternel.

Stéphane et Naïma