En mémoire de Pecorino

J'ai perdu ma petite pote Pecorino d'une pancréatite violente développée suite à son opération de stérilisation. C'est rare mais il arrive que certains chats ne supportent vraiment pas les produits anesthésiants et les inflammatoires post opérations. Ce fut le cas pour ma petite Pecorino. On a quasiment rien pu faire pour elle et dans la nuit du 16 au 17 avril elle a fait 2 arrêts cardiaques et respiratoires dont elle ne s'est jamais réveillée. Elle me manque horriblement. Je n'ai ni envie de me réveiller le matin ni envie de rentrer chez moi en fin de journée. Elle m'attendrait, vous voyez et j'étais impatient de la revoir de lui montrer mon petit sac de courses, de tout lui faire renifler et surtout surtout ses bisous sa petite truffe sur mon nez ou même parfois sur ma bouche, elle savait que j'avais quelque chose pour elle puisque même si j'avais assez de provisions pour elle je faisais bien attention de lui servir son petit repas juste après avoir vider le sac de courses. Ce n'est qu'un des nombreux rituels que nous avions développés au fils des jours depuis le 15 aout ou elle a débarqué chez moi par la corniche et s'y est installée, elle devait avoir 4 ou 5 mois. Pecorino était attentionnée et intelligente, elle faisait attention la nuit pour gratter dans sa litière à ne pas faire trop de bruit, même si ça me réveillait (sommeil léger) je prenais plaisir à l'écouter faire et dans un demi sommeil, je souriais et je me rendormais, touché par cette attention; la journée par contre elle semblait vouloir creuser jusqu'en Chine et elle y allait de bon coeur. C'était encore plus touchant. Je l'aime ma p'tite pote, je l'aime toujours tellement maintenant qu'elle n'est plus là. Elle me manque, j'ai envie de jouer de nouveau avec elle et je regrette de ne pas l'avoir fait plus. Je la vois partout mais elle n'est plus nulle part...la où trônait sa petite boite j'ai mis des bougies pour que son souvenir vive encore un peu. Sa petite boite (dont je ne peux absolument pas me débarrasser) qui était sur mon bureau de travail et qui était toute déformée par des mois de paresse féline. C'est tout Pecorino ça, courber son entourage gentiment, avec espièglerie, culot, bouderie et surtout amour et gentillesse profonde. Elle m'a pris comme je suis et je n'ai pas su lui rendre la pareille en décidant de son opération qui lui fut au final fatale. Pardon ma petite Peco.

Régi, ton humain.