Piper

2000 - 2010
Mâle

Né(e) le : 21 mars 2000
Disparu(e) le : 21 mars 2010

De : PAIMPOL


Maître·sse : jcjestin


Signe particulier :
Classe


Friandise préférée :


Jouet préféré :


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En mémoire de Piper

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Temps de chien ! Printemps 2010 Tu n’es qu’un chien, mais tu es mon chien. Je ne t’ai pas assez caressé, je n’ai pas couru assez derrière toi, je n’ai pas couru assez vite après tes années plus rapides que les miennes, et je te perds à la fois comme un fils et comme un père. Je n’ai pas assez frotté ma joue sur ton museau, ton museau qui perd peu à peu sa chaleur, et mon visage contre lui cherche à recueillir autant qu’il peut je ne sais quoi de toi qui s’évanouit dans ce premier jour de printemps, mon Pipou. Pourquoi je pleure un chien ? Rien qu’un chien. Pourquoi es-tu parti maintenant ? Tu ne pouvais pas attendre, imbécile ? Tu m’as tant appris sur moi, et j’en sais si peu sur toi. Toi qui ne t’es jamais sauvé, toi qui ne m’as jamais quitté d’un coussinet. Toi qui couchais dans un coin du salon et baignais mon espace en silence. Il est toujours trop tôt, ce n’est jamais le moment, c’est toujours une raison débile, un motif à la con, un prétexte à deux balles. Tu es parti mon chien, mon Pépère. Je ne te reverrai jamais plus, je n’aurai plus de chien comme toi. Tu n’étais qu’un chien, mais c’était toi le meilleur, le plus beau, le plus fort, le plus intelligent, le plus brave. Tu étais un être cher, un chien collé à mes baskets et à mes caresses, un chien jamais attaché, mais si attachant. Tu as été mon confident le plus proche, et c’est toi qui me lâches. C’est mon premier chagrin sans toi depuis dix ans. Pourtant, on perd des êtres chers à la guerre comme dans une inondation, comme dans un accident d’avion, un accident à la con, comme dans une vie si courte et si injuste. Mon chien tu me fais accepter de force l’inacceptable ; mon Pépère tu m’apprends encore quelque chose depuis ton absence ; mon Pipou tu me réapprends à vivre et à continuer sans toi. Tu pouvais rester encore un peu, tu sais. J’avance peu à peu, et je te perds, et j’avance de plus en plus seul. Pourtant je t’entends encore couiner, comme si tu n’étais pas vraiment parti, comme si tu étais encore à appeler ma présence, comme si tu étais niché au plus profond de mon cœur, comme pour me dire ne pleure pas je serai toujours là à partager tes joies, tes moments de solitudes, tes courses, je devancerai encore tes pas, à renifler et lever la patte sur le chemin du pain frais le dimanche matin, faire un caca frais à l’occasion pour faire chier le garde-champêtre. Toi mon chien tu m’as appris à dire je t’aime sans honte, sans retenue, sans arrière-pensée, un je t’aime pas ridicule, un je t’aime à rien qu’à un chien. Mon Pipounet à moi. Un jour j’ai soigné le chien d’un colonel de la légion, un vieux briscard enguirlandé de médailles. Il savait la mort, il avait connu la guerre et perdu des compagnons au combat. Pourtant il craignait que son chien ait mal pour une simple piqure. Comment pouvait-il être si sensible, ayant connu pire ? C’était pas un looser, je ne comprenais pas. Moi je n’ai pas perdu d’homme au combat, je n’ai pas perdu de proche à la guerre ou dans un accident à la con, je n’ai perdu que mon chien, mais aujourd’hui je rejoins ce guerrier qui avait, somme toute, gagné du cœur à la guerre. Ceux qui ne pleurent pas parce qu’ils ont connu pire ont perdu l’essentiel. Je t’ai perdu, mon Pépère, je pourrais alors affronter la guerre. Je n’ai pas honte de pleurer sans avoir connu les pires épreuves. Je vois aussi qu’il ne faut pas en provoquer au-delà de mes frontières … Merde, pleurer c’est con, c’est dur, c’est débile. Je m’en serais bien passé. Qui peut comprendre ? Qui ne peut pas comprendre ? Jusqu’à toi, mon chien, j’ai compris les autres, maintenant ce sont eux qui me comprennent, et je leur en suis reconnaissant. À bientôt mon chien à moi, ce n’est pas vraiment fini, puisque tu vis encore en moi, mon Pépère, mon Pipou, mon Roudoudou, mon Pipounet … Ton Papa.

Dr JC Jestin

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8 commentaires

  • L'amour est éternel

    De : Monvoyou

    25/02/2015 à 16:09:29

  • Je partage votre douleur

    De : Monvoyou

    25/02/2015 à 16:09:26

  • De : Monvoyou

    25/02/2015 à 16:09:21

    Quel magnifique hommage à Piper, j'en suis très touchée.

    Nos Loulous ne sont pas seulement des animaux, ils sont des membres à part entière de la famille et bien plus ...

    Pleurer un être cher qui s'en va est tout à fait compréhensif. Nous l'avons aimé durant toute sa vie, à nos côtés et son départ est un déchirement.

  • Dans nos coeurs pour toujours

    De : mariecath

    18/10/2014 à 20:09:23

  • Je partage votre douleur

    De : mariecath

    18/10/2014 à 20:09:17