Oops, an error occurred! Code: 20240429111131cf9801ea Hommage à mon ami en mémoire de - Fondation 30 millions d'amis

canaille

1999 - 2013
Femelle

Né(e) le : 01 mai 1999
Disparu(e) le : 22 septembre 2013

De : LE PITON ST LEU


Maître·sse : coljulie


Signe particulier :
Sait ce qu'elle veut


Friandise préférée :
cari


Jouet préféré :
arroseur


Meilleurs amis :
Hermione
Datcha
Douchka

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En mémoire de canaille

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Livre titre: 14 ans de vie commune avec une Canaille Canaille est entrée dans ma vie le Dimanche 16 juin 1999 à l’age de 1,5 mois. Du haut de ses 12 cm, elle me poursuit sur 3 pattes dans un petit chemin longeant un champ de canne. Je l’ai bien vu débouler derrière ma chienne Hermione, partie farfouiller dans les cannes, parce qu’elle a entendu du bruit. Mais je continue d’avancer fermement…En me retournant pour voir ce qui se passe derrière. La raison me dicte de ne pas me laisser attendrir : « Tu sais bien que si tu ramasses tous les chiens errants de l’île, tu en auras mille ! Et puis tu es en train de construire, tu n’as pas le temps de t’occuper d’un autre chien ». Cependant, c’est sans compter sur l’obstination de ce petit chiot qui continue à me courir derrière sur 3 pattes, langue rose sortie, petits yeux brillants. Et sur Hermione qui fait des allers-retours entre le chiot et moi, s’asseyant devant moi pour m’empêcher d’avancer, et repartant jusqu’au chiot qu’elle lèche ! À elles deux, elles savent y faire… Je finis par aller jusqu’à elle, je la ramasse sans trop savoir comment l’attraper car visiblement elle a une patte cassée. Elle est maigre et ses poils sont collés par le goudron du revêtement de la chaussée qui a été posé la veille. Je décide de la prendre avec moi, de la soigner et de lui trouver une famille d’accueil ! Elle passe la journée sur mes cuisses, moi allongée dans un transat. Les enfants des voisins l’ont déjà adoptée. Comme elle avait la patte cassée, d’après eux elle avait mal et faisait “aïe aïe” dans un champ de canne…. Donc Canne-aïe ! … devenue Canaille… Sa stratégie de séduction Le lendemain matin : vétérinaire. Celui-ci me confirme que la patte est bien cassée, très haut et qu’un simple plâtre ne suffira pas. Il faut anesthésier, mettre une broche et un cerclage… Le coût de l’opération est élevé… Je négocie, et au bluff je dis : jusqu’à 1000 francs, tu la soignes, au-delà tu la piques. Pendant ce temps, Canaille sur le comptoir de la réception du cabinet fait son numéro : elle incline la tête à droite et à gauche, se secoue assez fortement mais… sur 3 pattes ! donc en perdant l’équilibre et faisant rire clients, secrétaire et vétérinaire. La secrétaire, séduite, plaide sa cause… Oh ! vous n’allez pas éliminer cette jolie petite bête… Le vétérinaire : Oh c’est vrai qu’elle s’accroche et qu’elle a envie de vivre. Elle sait y faire…. L’opération s’est faite sur le champ et en fin de journée nous avons récupéré une Canaille dont la patte était emballée dans un joli pansement-bandage rouge.La recommandation du vétérinaire : gardez-la bien enfermée dans une grande boîte, dans une cage-avion. Il faut qu’elle marche le moins possible. Oh… Mais elle ne marche pas ! Elle saute !! On dirait qu’elle est montée sur ressort, croisée kangourou-puce. Résultat : au bout de 15 jours, la broche a bougé, on la sent sous la peau, prête à sortir Entre temps, trouvant certainement le temps long dans sa cage, elle s’occupe en mangeant le haut de son pansement. Il faut donc retourner plusieurs fois chez le vétérinaire pour le changer. On a donc eu une Canaille en rouge puis en jaune, puis en bleu…La petite voisine, 5 ans, disait : Oh ! Canaille a encore changé de pyjama !Évidemment, devant tant de joie de vivre, tant d’entrain, mon intention de lui trouver une famille d’accueil s’émousse…Elle a déployé beaucoup d’énergie et de stratégie pour me séduire. Elle est arrivée à ses fins : Je me suis attachée à elle, et je décide de la garder. Son petit caractère Malgré sa petite taille – trop petite pour monter une marche d’escalier – c’est avec un aplomb et une assurance sans pareille, qu’ elle s’impose devant Hermione, qui, bonne pâte, se laisse faire. C’est Canaille qui mange les croquettes en premier, en émettant un petit grondement si Hermione s’approche. C’est Canaille qui s’octroie le matelas le plus grand et Hermione se retrouve sur le plus petit -heureusement seulement juste un petit peu plus petit -.Elle, petit chien bâtard, (appelé gentiment Royal Bourbon par les réunionnais, par dérision), pourtant recueillie affamée, n’a jamais voulu manger les croquettes de supermarché que je lui ai tout d’abord achetées. Elle a tout de suite voulu manger les croquettes haut de gamme d’Hermione, venant de chez le vétérinaire ! Elle encore, qui refuse les tartines de margarine et accepte les tartines de beurre que ma mère, en vacances, lui propose… Il n’est pas été nécessaire de faire son éducation. Elle observe Hermione et l’imite. “Viens”, “assis”, “debout”, “non”… Elle a tout compris toute seule. Par contre, pour ce qui est de l’ordre “couché ”, elle ne s’exécute que si elle le veut bien. ! Dès le début et jusqu’au bout Canaille est une tête de mule. Elle a une personnalité affirmée. Elle sait ce qu’elle veut, elle tient tête, ne lâche rien et va jusqu’au bout.La première fois où je lui ai mis une laisse reste un souvenir épique. Quand j’ai accroché la laisse à son collier, elle a fait des bonds pour se rebeller. On aurait dit un cheval de rodéo qui fait des ruades pour de débarrasser de son cavalier ! J’ai dû lui parler, lui montrer Hermione qui acceptait la laisse sans état d’âme. Je lui ai expliqué que c’était la seule solution pour qu’elle vienne se promener avec nous. Ce jour-là, je n‘ai pas insisté. La seconde fois, elle a fait le rodéo par principe et puis elle s’est mise à gambader, retenue par cette laisse qui entravait sa fougue. Canaille a toujours profité de mes moments d’inattention pour chopper la laisse dans sa gueule et la mâchonner lorsque, au cours d’une promenade, il y avait des arrêts photos, ou arrêts bavardage… Comme pour montrer qu’elle aurait bien aimer ne pas en avoir. Au fil des mois Canaille prend sa place dans la maison. Elle joue avec sa maman d’adoption, Hermione, et lui en fait voir de toutes les couleurs : elle joue avec sa queue, elle saute pour attraper le dessous de son menton et s’y suspendre, elle la course autour de la maison à toute allure. Parfois Hermione me regarde et je me demande si elle n’est pas en train de me prendre à témoin de ce qu’elle endure !!! hé ! Hermione, tu l’as voulue, maintenant il faut faire avec !!! Vous qui avez des chiens, savez-vous par cœur la date de leur première chaleur ??? Oui ?? Non ??? Et bien pour Canaille, c’est facile: C’est pendant le réveillon du 1er janvier 2000 ! Facile à retenir, n’est-ce pas ? Ce soir-là, nous sommes invités chez des amis qui ont accepté que je vienne avec les 2 chiens. À La Réunion, le nouvel an se fête en plein air – c’est l’été - avec énormément de feux d’artifice et de pétards tirés par tous les particuliers. Et Canaille a très peur de tous ces bruits violents. Elle communique sa peur à Hermione qui, jusque-là, n’a jamais eu peur. De crainte qu’elles ne se sauvent, je les enferme dans la salle de bain. Quand je retourne les voir 10 minutes plus tard, Hermione est dans la baignoire (!) où elle a fait pipi sur le linge sale déposé là pour leur faire de la place… Et Canaille laisse derrière elle des traînées de sang… Panique ! Où s’est-elle blessée et comment ?? Et puis on comprend : la peur a accéléré l’arrivée de ses premières chaleurs !Entre le pipi sur le linge et les traînées de sang partout, on ne se sent pas gêné du tout devant ses amis…!! Une petite vie tranquille 2000, 2001, 2002, … Leur vie s’écoule tranquillement. Il y a quelques rituels : aboyer furieusement le camion des éboueurs (la maison étant perchée en haut d’un mur de soutènement de 2,50 m, elles surplombent la rue et le camion), aboyer tout aussi furieusement le facteur qui s’en amuse car elles lui font la fête quand il vient comme ami sans son costume de facteur ! Guetter le voisin, lui faire la fête, s’en faire un ami, jusqu’à ce que se crée l’habitude de recevoir quelques petits restes de cari (plat traditionnel réunionnais). Et puis leur plus grand plaisir : les promenades. Promenades dans les champs de cannes, dans “les hauts“ et à la mer…La phrase : On va à la mer ? déclenche leur frénésie : Hermione part chercher sa laisse devant le tiroir où elle est rangée, Canaille fait des bonds et des allers-retours à toute allure entre la terrasse et la voiture. Le départ d’Hermione Mai 2003… La tumeur découverte en mai 2002 sur Hermione finit par avoir raison d’elle. À part les 15 derniers jours, elle a toujours eu la pêche. Sa vétérinaire n’en croit d’ailleurs pas ses yeux. On doit l’aider à partir. Quelques jours avant que son état ne s’aggrave, elle pose sa tête sur le bord du lit et me regarde longuement, yeux dans les yeux. Je sais qu’elle me dit adieu… Mon chagrin est immense. Pour ne pas qu’elle la cherche, j’ai montré à Canaille le corps d’Hermione avant de l’enterrer sous un arbre de Judée dans mon jardin. Quand il fleurit, mes voisins et moi, nous disons que c’est Hermione qui nous sourit. Canaille et moi continuons nos balades à la mer, à la montagne. Son enthousiasme, ses sauts de zébulon, son ardeur chaque matin à attendre la montée du volet roulant avec la queue qui s’agite avec entrain, ses petits yeux pétillants et sa langue rose sortie, chassent mon chagrin, me font bien démarrer la journée et provoquent mes rires. Ah Canaille, merci à toi de m’avoir si bien aidée en ces moments tristes. Canaille a régulièrement pris l’avion…1er voyage à 8 ans! Cela n’a jamais été une partie de plaisir pour elle,… ni pour moi. Quand je déballe la cage-avion, elle la contourne de loin ! Par contre, à l’aéroport, tranquillisée par quelques granules d’homéopathie, elle est très calme, dort sur le dos, les 4 pattes en l’air alors que caddies et valises à roulettes passent à quelques dizaines de centimètres d’elle, au grand amusement des passagers. Quand nous arrivons pour la première fois à Paris, je réalise qu’elle n’a jamais monté ni descendu un escalier ! C’est une chienne qui vit en campagne, dans une maison de plain-pied et dont les ballades se déroulent en montagne, dans les champs ou à la mer. Elle ne m’accompagne pas en ville, dans les rues, ni dans les magasins (Il fait trop chaud). En haut de son premier escalier, elle a hésité quelques secondes puis vaillement elle a su le descendre. Ensuite elle a pris son premier ascenseur … L’amorti à la fin de la descente ou de la montée ne lui a pas plu et elle a toujours fait des difficultés pour pénétrer dans un ascenseur. Elle a aussi découvert le tapis roulant (il faut la porter quand on est au bout à cause des griffes). Et puis on est allé dans le RER : en file indienne et dans l’ordre : Mon compagnon, Canaille, la laisse, moi et la valise à roulettes. Il slalome entre les passagers, les valises, les poteaux,…etc. et elle, elle le suit consciencieusement. On constitue ainsi un petit convoi ondulant du plus haut comique… Après autant de découvertes, ma foi, le train lui a semblé complètement banal. Elle a passé le voyage sur son tapis, sans manifester la moindre inquiétude ! La vague de froid de décembre 2009 Canaille et moi quittons la Réunion en plein été (35° dans la maison) le 18 décembre et, après un vol sans problème, nous atterrissons à Roissy le 19 décembre où il fait – 18 degrés. Ce qui fait quand même 53° d’amplitude thermique !!! Ayant confié la cage-avion à des amis douaniers à Roissy, j’ai seulement un sac à dos et Canaille en laisse pour prendre le RER puis le train. Le RER s’arrête souvent…. Personne ne sait pourquoi. Il y fait froid . Arrivée gare de Lyon, j’apprends que les trains ont beaucoup de retard à cause du froid qui glace les caténaires. Les quais sont archi-bondés. La brasserie est pleine à craquer. Canaille est habillée d’un “pull” rouge que j’ai bricolé la veille à partir d’un morceau de survêtement, en prévision des grands froids annoncés. Elle déteste cet accoutrement et me lance des regards de reproche : Tu vois comment tu me déguises ! j’ai l’air de quoi, moi, là dedans ? Dans les situations de grande joie ou de stress, elle tremble de la patte qui a été cassée. Donc là, sur le quai de la gare surpeuplée, elle tremble. Les gens le remarquent et s’adresse à moi. Je leur dis qu’on arrive de La Réunion et qu’on a froid ! J’essaie de pénétrer dans la brasserie mais elle est pleine à craquer. Finalement, à cause du chien qui a froid, les gens se serrent un peu plus et nous offrent une place debout dans un coin. Que moi aussi j’aie froid n’apitoie personne, mais que “ce pauvre petit chien qui tremble de froid – croient-ils - et qui arrive des tropiques“ puissent grelotter, alors là, il y a mobilisation générale. J’aime bien ça, ça me plait. Et donc grâce à Canaille, j’ai pu attendre le train au chaud. Canaille, la vedette du vol de 2011 Formalités habituelles : attente, mise en cage, disparition de la cage sur le tapis roulant, angoisse de part et d’autre… C’est février. 9 heures du matin. Il fait très chaud. Embarquement des passagers… On est dans l’avion. Le décollage est retardé de 15 minutes puis de 30 minutes puis on ne sait pas quand… Problème électrique. Ils coupent la clim. pour faire des essais …On étouffe ! Les portes de l’avion restent ouvertes pour assurer un peu de courant d’air Je suis très inquiète… Canaille a-t-elle de l’air ? Ont-ils aussi coupé la clim. dans sa soute ? Je suis installée au pont supérieur, derrière la porte du cockpit. Un homme en sort. Je ne sais pas si c’est le commandant de bord ou un steawart. Je m’en fiche. Je m’adresse à lui, lui explique la situation. Il me rassure : Canaille est le seul chien à bord de cet avion. La soute est ouverte, on va lui a apporter de l’eau. Très bon point pour cette compagnie. Le temps passe, on est toujours en attente. Je suis consciente que si le vol démarre maintenant, Canaille aura passé déjà plus de 4 heures dans la cage AVANT que le voyage ne commence… Pour calmer mon inquiétude, je parle avec le personnel de bord, avec certains passagers. Le cas de Canaille commence à se faire connaître… On nous annonce alors qu’on va nous faire quitter l’avion et attendre en salle de transit. Le chef de cabine m’explique que le chien doit rester dans sa cage et que je ne peux pas le récupérer et le garder avec moi… Si on ne rend pas les valises aux passagers, on ne rend pas le chien non plus. Sécurité internationale oblige…Il me rassure en précisant que Canaille sera dans une pièce climatisée et qu’on lui donnera de l’eau. Certains passagers viennent me voir, me demandent de ses nouvelles, étonnés de ne pas la voir à mes côtés, conscients eux aussi que le voyage va être très très long pour elle. Puis, soulagement pour moi, contrariété pour d’autres : on nous annonce que le vol est reporté à demain. Ouf ! Pas de voyage de plus de 18 heures pour elle. A 17 heures, je récupère Canaille qui n’a pas l’air affectée plus que ça par toutes ces péripéties. Elle est un peu shootée par le calmant qui fait encore effet. Promenade, nuit à l’hôtel, re-départ pour l’aéroport, re-enregistrement des bagages et du chien… Les personnes qui en avaient entendu parler sans l’avoir jamais vue viennent me parler, la caresser et compatir à son triste sort… J’entends des“ tiens, c’est le chien qui était dans la soute hier“, “ regarde, le pauvre chien qui va repartir dans sa cage alors qu’il a déjà passé toute la journée d’hier dedans“. Je suis étonnée du nombre de personnes qui sont au courant et qui la plaignent. Elle fait figure de vedette dans l’aéroport !!! Je vais remercier le personnel car je trouve qu’ils ont bien géré mon stress et le confort de Canaille. Ils sont ravis de mes compliments car le journal local n’a pas été tendre avec eux et ils sont désappointés par les commentaires qu’ils ont pu y lire. Du coup, pour me remercier, ils me surclasse ! Grâce à Canaille, je fais le voyage en classe affaire. ..! Découverte de la neige Quand Canaille, chien créole, voit la neige pour la première fois, c’est une révélation ! Elle tâte du bout de la patte ce sur quoi elle va marcher, puis elle part en courant comme une folle, en s’enfonçant jusqu’au milieu des pattes.Elle pique des sprints droit devant, fait demi-tour et revient à fond de train. Elle escalade les talus, s’enfonce dans la neige jusqu’au poitrail avec un grand bonheur. Sachant qu’elle déteste l’eau (à La Réunion, elle n’a jamais mis volontairement les pieds dans la mer et évitait autant que faire se peut d’aller marcher- même pour faire pipi – dans l’herbe ou le gazon mouillé) je suis surprise par son plaisir à être dans la neige. Par contre pour le pipi, c’est une autre histoire. Canaille a l’habitude de faire pipi dans l’herbe. Or, tout est recouvert par la neige. Elle tourne et vire et je ne comprends pas ce qui se passe. Je suis étonnée qu’elle n’ait pas encore fait… Cela doit presser pourtant ! Il me faut un moment pour comprendre qu’elle cherche le gazon !!Alors mon ami sort la pelle à neige et dégage un carré de 2 m où l’herbe glacée apparaît. Canaille se jette littéralement dessus et s’offre le plaisir d’un très long pipi. Ah les habitudes, où ça va se loger !!! Tourisme Pendant nos vacances ou nos voyages, Canaille nous accompagne. Elle aime beaucoup la voiture. Lorsque le paysage est varié, elle reste sur ses 4 pattes à regarder par les vitres et quand c’est monotone - autoroute par exemple - elle se couche et dort. C’est assez flagrant et cela nous interpelle souvent. Un estomac sur pattes Quand j’ai recueilli Canaille, elle était très maigre, affamée. C’est peut-être pour cela que la nourriture est aussi importante pour elle. Dans la maison de La Réunion, portes-fenêtres et baies vitrées toujours ouvertes en grand, il suffit d’ouvrir la porte du réfrigérateur pour voir arriver Canaille. Le frigo est un“ happeau à Canaille” ! Après qu’elle a pris l’habitude de se faire donner des restes de cari par le voisin pendant mes absences, elle s’est créé le rituel d’attendre tous les matins qu’il l’appelle, la fasse passer dans sa cour en ouvrant le grillage qui nous sépare. S’il est parti avant que je n’ouvre la maison, elle se poste au bout de la terrasse, assise bien droite, à l’affût des mouvements des voisins. Et elle attend, attend. Cela peut durer 1 heure jusqu’à ce qu’il revienne. Elle fait alors des bonds de joie devant le muret de clôture, elle jappe de contentement, et saute, saute, monte sur le muret, en redescend et y remonte jusqu’au moment où son ami fait coulisser le grillage. Elle passe de l’autre côté, se jette avec enthousiasme sur le petit reste de cari auquel elle a droit. Seulement ensuite, elle accorde quelques attentions à ses hôtes puis réintègre sans façon son jardin. Depuis 2007, elle prend un médicament pour ses yeux et depuis 2011 un médicament pour le cœur. Pour ce dernier, le vétérinaire m’a mis en garde : il ne faut pas oublier un seul jour de le lui donner. Alors là, pas de danger ! Elle y pense pour moi. En effet, pour faire de cette prise de médicaments un moment plaisant, je les enrobe dans un peu de pâté et lui donne sous forme de boulettes.(Ne croyez pas qu’il soit possible de les glisser, mine de rien, dans la gamelle de croquettes. Elle les repère et je les retrouve intacts ou plus ou moins mâchés dans le fond de ladite gamelle). Alors les matins, elle se lève, va très rapidement faire un petit tour dans le jardin et puis elle se poste assise devant le réfrigérateur. Si on retourne se coucher – très rarement-, elle reste en faction devant, comme elle le faisait pour son voisin réunionnais. Elle sait très bien faire comprendre qu’elle attend ses médicaments ! Certaines mauvaises langues disent que ce serait plutôt le pâté qu’elle attend... Fin de vie 2010… 2011… 2012…Les années passent . Canaille sautent toujours pour voir passer la nourriture, mais un peu moins haut. Elle court toujours à toute vitesse, mais un peu moins longtemps. Elle passe plus de temps tranquille sur son tapis et ne veut pas toujours répondre à nos sollicitations. Elle ne trouve plus rigolo de japper le balai de l’aspirateur comme si c’était un animal : elle le regarde glisser sur les tapis calmement. Elle mange ses croquettes en 2 fois. Le contour de ses yeux a blanchi petit à petit et maintenant elle a vraiment une paire de lunettes blanches ! En 2012, on apprend qu’elle a un souffle au cœur mais ce n’est pas encore inquiétant. Début 2013, lors de la visite pour les vaccins, j’apprends qu’elle a une “petite boule à surveiller“, dans le ventre . Son ventre grossit sans que je ne m’en aperçoive. Je remarque qu’elle ne se met plus couchée sur le côté mais toujours en sphinx et j’imagine qu’elle a un problème avec son dos. J’attends son vétérinaire ostéopathe qui est en vacances. Début août je remarque que ses flancs sont gonflés. On pense à un problème lié à son cœur d’où une échographie cardiaque. Et là, douche froide : Le cœur va bien mais il y a une grosse tumeur à la rate et au foie, inopérable. Canaille ne sera vraiment mal que les 2 derniers jours avant sa mort, le 22 septembre 2013. Sa vétérinaire me dit, 5 jours avant cette date : J’aimerais bien que tous les chiens en fin de vie se portent aussi bien que Canaille. Communication animale Tout a commencé en 2011, alors que je passe un W.E. avec une amie qui me raconte l’expérience de 2 copines, chacune propriétaire d’un chat et qui ont fait l’expérience de la communication animale. La première a contacté Elodie, qui sait communiquer avec les animaux. Les renseignements précis donnés par cette personne ont bluffé la première dame qui a pu, grâce aux renseignements fournis, d’une part vérifier la véracité du “don” de la dame et d’autre part, faire soigner son chat avec les informations recueillies. L’autre dame, étonnée et curieuse a, elle aussi, demandé une communication à Elodie pour sa chatte. Là encore, les propos recueillis par Elodie ne laissent pas de doute sur le fait qu’elle a réellement pu échanger avec la chatte. Comment est ce possible ? Comment fait-elle ? les animaux parlent ? en français en France ? Avec des mots ? … Je suis intriguée. J’aimerais y croire. C’est tellement merveilleux. Mais je doute… Est-ce de l’imagination ? est-ce de la projection ? Est-ce de l’escroquerie ? Je n’ai jamais rien lu à ce sujet, à part L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, présenté d’ailleurs comme un cas exceptionnel, unique. Attirance et méfiance cohabitent alors en moi. Je décide alors, plus par curiosité que par nécessité, de demander une communication à Elodie, pour Canaille. Première communication, faite par Elodie Je lui envoie donc par la poste une photo de ma chienne et quelques questions que j’aimerais lui voir poser. Je lui précise que j’aimerais avoir des détails sur la vie de Canaille qui me permettent d’être sûre qu’elle communique réellement avec Canaille. Elle ne m’a ni vue ni entendu parler. Le contact est uniquement épistolaire. Je reçois quelques jours plus tard un courrier émanant d’Elodie avec les réponses. Je reproduis ici sa lettre. Au contact, m’a vite demandé qui j’étais. Après que je lui ai expliqué, elle a reculé à bonne distance de moi et s’est assise face à moi. Elle était d’accord de communiquer. Sais-tu pourquoi tu trembles souvent et cela te gêne-t-il ? Ca, j’y peux rien. Ca me gêne d’une certaine façon, parce que pendant ces moments-là si c’est une peur que je ressens, je me sens incapable d’agir. Des fois, c’est parce que je suis submergée de joie et je ne me contrôle plus, les tremblements viennent tout seul. Mais je n’ai pas mal. Peux-tu me montrer des détails de ta vie Images : Elle, à côté du canapé qui reçoit une friandise de la personne assise dans le canapé. Elle, faisant des allées et venues en promenade (fonce devant, revient à sa maîtresse, fonce à nouveau devant.). Elle, sa tête sur la cuisse de sa maîtresse quand elle est à table, une main qui la caresse. Où dors-tu ? Dans un panier? Non, j’ai mon lit. Qu’est ce qui se passe pour toi quand il y a des orages, des pétards ? Elle me fait ressentir une sensation de sursaut profond qui entraîne une réaction en chaîne qui a du mal à s’arrêter. Par rapport aux autres chiens, peux-tu me dire pourquoi tu es si agressive envers eux ? Je vieillis.Et je défends ma place. Je n’aime pas sentir qu’il faudrait peut-être me soumettre. Je suis celle qui décide et je ne les laisse pas s’aventurer vers moi. (Je sens une grande tension en elle). Mais les autres chiens ne sont pas forcément méchants. Certains veulent même simplement jouer avec toi. Je n’arrive pas à faire autrement. J’ai besoin de repousser avant même qu’un contact ne puisse se faire. J’ai le contrôle, si c’est moi qui commence. Acceptes-tu que ton humaine te donne quelque chose pour essayer de t’aider ? Oui, d’accord. Quand ton humaine te laisse chez une amie pour quelques jours, as-tu conscience qu’elle ne t’abandonne pas ? J’avoue que ça me fait de la peine. Je sais qu’elle ne m’abandonne pas pour toujours mais je suis triste parce que je ne peux pas partager certaines choses avec eux. Préférerais-tu être en pension quelques jours avec d’autres animaux ? Ah non ! Excuse-moi, la question n’était pas judicieuse. Ce serait terrible pour moi. Je préfère le calme et mon univers à moi. As-tu un message pour ton humaine ? Oui, je suis surprise de pouvoir m’exprimer auprès de toi. Mon humaine n’est pas une personne qui vit tranquillement, sans action. Il faut que ça bouge et je comprends ça. Je le ressens aussi. Si elle arrivait à descendre un peu la cadence parfois, on pourrait se poser et goûter le calme. J’en ai besoin. Je l’aime énormément. Je sais qu’elle pourra comprendre ce que je lui dis. La vie trépidante est certainement une belle façon d’avancer à travers plein de choses à faire, à penser, à classer, à organiser, mais juste ne rien faire, en le choisissant, en le faisant en conscience, c’est un cadeau pour soi et si elle le fait de temps en temps au moins, j’en profiterai aussi. J’aime le calme et mon univers. As-tu autre chose à rajouter à ça ? Non, c’est tout. Je suis contente que tu sois venue. Voilà mon premier contact avec la communication animale. Malheureusement je n’étais pas prête psychologiquement à accepter tout ça… J’ai été déçue parce que j’aurais voulu des détails plus précis, plus spécifiques à moi et à Canaille pour la réponse à la question : Peux-tu me montrer des détails de ta vie. J’aurais aimé par exemple qu’elle montre qu’elle avait pris l’avion ou qu’elle raconte qu’elle avait été perdue pendant 8 jours ou qu’elle avait beaucoup été se promener au bord de la mer… Enfin bref, des détails qui prouvent de façon flagrante la réalité de la communication. Elle a répondu en montrant des images d’elle en train de foncer devant et de revenir et de foncer à nouveau devant. C’est vrai qu’elle faisait ça souvent. Effectivement, c’était son mode de fonctionnement en balade. Mais c’est le cas de beaucoup de chiens, alors cela ne m’a pas convaincu. Et puis l’image d’elle en train de recevoir une friandise d’une personne sur un canapé ne m’a pas parlé car cela n’arrivait que rarement. J’ai été focalisé sur les réponses qui n’étaient pas assez probantes pour moi. J’ai occulté celles qui ne pouvaient venir que d’un contact avec Canaille parce qu’Elodie ne pouvait pas les inventer et tomber juste : C’est vrai que Canaille tremblait lorsqu’elle était très joyeuse. Et aussi quand elle avait peur. C’est vrai que Canaille aimait le calme depuis qu’elle était plus vieille (12 ans au moment de cette communication). C’est vrai qu’elle n’avait pas de panier, mais un lit. En fait, elle dormait sur un matelas en mousse qui correspond bien au terme de lit. Et surtout, pour ceux qui me connaissent, sa description de moi, (à la question, as-tu un message pour ton humaine) ne peut que faire sourire, tant cela me correspond ! Mais, mais, mais,…Accepter qu’un chien communique à propos de questions relatives à sa vie de chien, ce n’est déjà pas évident mais qu’en plus, elle me donne des conseils relevant d’une forme de sagesse, ça c’était trop pour moi, à ce moment là. Je n’ai pas trop compris ce que Canaille me demandait car j’avais l’impression d’avoir calmé mon rythme et de moins courir pour faire mille choses. Avec le recul, je me rends compte maintenant que j’avais tort de croire cela. Alors, si j’ai bien donné le traitement (fleurs de Bach) conseillée par Elodie, je n’ai par contre pas tenu compte des conseils de Canaille. Désolée, Canaille, tu croyais que je comprendrais, mais non ! Juste ne rien faire, en le choisissant, en le faisant en conscience, maintenant je sais ce que cela veut dire et je le fais, depuis peu. La possibilité de communiquer avec les animaux est pour moi de l’ordre du merveilleux. J’ai envie d’y croire. En même temps, je me méfie, dans une dynamique de l’ordre de “c’est trop beau pour être vrai”. En conséquence, cette communication animale dérangeante pour moi a été reléguée dans un coin de mon cerveau et oubliée! … J’ai seulement mémorisé que Canaille ne souffrait pas de ses tremblements et qu’elle savait qu’elle n’était pas abandonnée quand je la laissais chez une amie. Communication avec une des veterinaires de Canaille. Le mardi 17 septembre j’ai rendez-vous chez la vétérinaire. Elle communique aussi avec les animaux, bien qu’elle n’en fasse pas état spontanément. Elle soigne un peu Canaille puis s’arrête. Elle me dit que Canaille indique qu’elle n’en veut pas plus. J'ai prévu d'aller le lendemain chez une psychothérapeute pour être aidée dans cette prochaine disparition de Canaille. Je veux donc savoir si je peux prendre Canaille avec moi dans la voiture pour aller le lendemain chez la thérapeute, car cela m’ennuie de la laisser seule, à la maison plus de 3 heures. Il y a en effet plus d’une heure de route pour aller à mon rendez-vous. Et Canaille peut avoir besoin de sortir pour faire pipi, elle risque aussi de se déplacer et de se découvrir (elle a maintenant toujours froid et je lui dépose toujours un petit lainage sur le corps). Mais peut-elle supporter le voyage ou bien cela va-t-il la fatiguer ? Elle me répond : on va lui demander. Canaille dit qu’elle est d’accord pour m’accompagner car elle sait que je serai plus tranquille si elle est dans la voiture. Mais que, elle personnellement, elle n’en a pas besoin. Canaille propose que quelqu’un m’accompagne pour qu’elle ne soit pas seule dans la voiture. Elle précise que ce n’est pas pour elle, mais que j’aurai l’esprit plus tranquille si je la sais en bonne compagnie pendant mon travail avec la psychothérapeute… La vétérinaire s’en amuse et me fait remarquer que, fidèle à sa personnalité très affirmée, c’est Canaille qui organise ma journée du lendemain ! Le lendemain, à 13 heures, on part chez la psychothérapeute. Je note que, contrairement à la veille, Canaille ne reste pas debout mais très rapidement s’allonge sur le siège arrière. La séance chez la thérapeute se passe très bien. Je sors du cabinet très contente du travail effectué. Le voyage de retour s’effectue sans que Canaille ne se lève. Je ne la vois pas dans le rétroviseur Je pense qu’elle dort. Arrivée à la maison, je découvre une Canaille apathique sur son siège, fatiguée. J’ai du mal à la faire mettre assise pour pouvoir la porter et la descendre du siège arrière. Je suis paniquée. Je remarque que son état est bien plus mal qu’à l’aller. J’appelle sa vétérinaire pour lui décrire la situation. Elle contacte Canaille et m’explique que non, ce n’est pas le trajet en voiture qui l’a fatiguée. Elle se lâche, tout simplement, car elle a mené à bien sa mission. Elle sait que le travail que j’ai accompli tout à l’heure me met sur la bonne voie. Elle ne se fait plus de souci pour moi. Elle peut me laisser et partir. Son état se dégrade petit à petit dans la journée de jeudi et vendredi. Elle ne semble pas souffrir. Mais le samedi matin je veux en avoir le cœur net et j’appelle encore sa vétérinaire pour le lui demander. Elle communique avec Canaille qui confirme qu’elle ne souffre pas et qu’elle a décidé de passer encore tout le week-end avec moi. Je suis émue et touchée de tant d’amour. Elle s’éteint le dimanche soir à 18 h 26. Elle a fait comme elle a dit. On a pu encore passer ce week-end ensemble... Merci Canaille de ton immense amour inconditionnel.Merci d'avoir veillé sur moi autant d'années. Tu resteras dans mon coeur pour toujours. Tu me manques. Mais je sais qu'un jour nous nous retrouverons. EPILOGUE Il fut un temps où l’on croyait que la terre était plate. Il fut un temps où l’on croyait que les femmes n’avaient pas d’âme. Il fut un temps où Galilée était considéré comme blasphémateur quand il affirmait que la terre n’était pas le centre du monde. Il fut un temps où le Docteur Semmelweis mourut renié de ses collègues quand il déclarait vaincre la fièvre puerpérale par de simples mesures d’hygiène. Il n’y a pas si longtemps, on considérait que les bébés ne souffrait pas… Il est difficile de changer son cadre de référence, de changer ses croyances, de les remettre en question… Il est déjà difficile de réaliser que ce sont des croyances et non pas des vérités absolues ! C’est une évolution collective et culturelle mais c’est d’abord une évo-lution individuelle. Il faut des précurseurs… et le reste du monde suit. En ce qui concerne nos croyances sur les animaux, les recherches des dernières décennies ouvrent la voie à la perception d’autres compétences chez ces derniers. On n’en est pas encore à admettre qu’il est possible de communiquer avec eux (au sens donné par las communicateurs animaliers cités plus bas), mais les preuves commencent à s’accumuler qu’ils ont une conscience d’eux même, des émotions, et d’autres caractéristiques que l’on croyait jusqu’alors le propre de l’homme. Alors peut-être qu’un jour viendra où ce sera une évidence que les animaux peuvent communiquer avec les humains, au même titre que la terre est ronde. Et si vous essayiez d’y croire, juste quelques heures ? ..... Cherchez sur internet "communication animale". Vous serez surpris du nombre de livres qui existent sur ce sujet, malheureusement beaucoup en anglais. Mais il y en a en français. Ces personnes vivent de ce travail de communicateur. C 'est donc qu'elles obtiennent des résultats. C 'est donc qu'elles communiquent réellement. Alors nous découvrons que nos animaux chéris sont plus que des animaux. Ils ont une conscience, des émotions, du soucis pour nous.Et l'amour que nous leur portons et vraiment reçu et partagé par eux.

coljulie

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18 commentaires

  • Dans nos coeurs pour toujours

    De : coco58640

    14/04/2014 à 13:57:38

  • Dans nos coeurs pour toujours

    De : Tiarelle

    10/04/2014 à 12:36:26

  • De : Monvoyou

    10/04/2014 à 08:56:32

    Nos petits Loulous savent, très bien, se faire comprendre, ils sont tellement expressifs, remplis d'émotions et tellement touchants!

    Ils ne leurs manquent que la parole...

  • Je partage votre douleur

    De : coolissimo

    09/04/2014 à 19:59:25

  • L'amour est éternel

    De : tiamat68

    09/04/2014 à 10:45:22