GROCHA

2002 - 2019
Mâle

Né(e) le : 29 juin 2002
Disparu(e) le : 06 mai 2019

De : CHALON SUR SAONE


Maître·sse : VERNETPAUTET


Signe particulier :
pelage roux-pastel


Friandise préférée :
blanc de poulet cru émincé


Jouet préféré :
plume agitée au bout d'une plume


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En mémoire de GROCHA

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Un an que tu es parti, GROCHA, me laissant en plan en cette morne plaine que constitue désormais ma vieillesse inachevée (j’ai 77 ans) ! Avec toi, j’étais un retraité comblé pourvu du plus beau chat du monde avec la lourde responsabilité d’assurer tous les besoins de ta petite existence et la rendre la plus douce possible. Aujourd’hui, sans toi, encore sous le coup de la grande détresse causée par ta mort, je suis un vieillard triste, meurtri, toujours au bord des larmes quand je pense aux 14 ans que nous avons vécus ensemble en parfaite harmonie même si parfois, j’ai dû me défendre contre tes grosses colères suscitées par une petite contrariété. Plusieurs fois dans ma longue vie, j’ai été confronté à la mort : des proches, des humains, parfois jeunes, c’est une épreuve terrible ! J’ai perdu aussi une petite chatte ramenée du Canada (Ceska morte en 1985 à l’âge de 13 ans, toute seule, dans cette armoire que tu avais réinvestie depuis quelques années), mais jamais je n’ai été touché au si profond de moi-même qu’en ce 6 mai 2019 à 18 h. Une stagiaire de mon médecin traitant, me voyant si affligé, m’a demandé innocemment si je n’avais pas des idées suicidaires ! Bien sûr que non, ai-je répondu ! Pour la bonne raison que je ne sais pas si cela me permettrait en quelque façon de te rejoindre ! Où es-tu donc maintenant sinon dans ma tête, sur mes photos, mes vidéos, dans mes rêves hélas trop rares dans lesquels tu viens t’immiscer quelquefois. En finir avec moi, ce serait en finir avec toi. Or, je veux continuer à te faire vivre en te racontant, te chérissant, t’adulant, te vénérant… Certes maintenant, tu n’es plus vivant physiquement, j’en constate et déplore la sombre évidence tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes… Je me languis de toi mais tu vis dans ma tête en permanence. Quand je veux être avec toi un tout petit moment ou plus, je te convoque (quel merveilleux privilège !) et tu es là, comme avant. Plus besoin d’agiter le sac de croquettes pour te débusquer. Plus besoin de te chercher dans tes nombreux endroits de prédilection de ce jardin béni d’où tu nous es venu et où tu es enterré. Plus besoin d’être à l’écoute d’un petit miaulement… Ainsi, à volonté, je peux te voir galoper devant moi la queue de côté comme encore tu le faisais à l’été 2016 et ça c’est sublime. Comment y renoncer pour d’hypothétiques suppositions de retrouvailles incertaines dans un ailleurs indéterminé ? Et puis il y a l’imprévu, les illusions qui m’incitent aussi à continuer de vivre : un bruit dans l’immeuble qui imite ton miaulement et me voilà réveillé, pantelant au bord des larmes ; les traces de toi partout déclencheuses de souvenirs : quelques poils sur le coussin inoccupé depuis ton départ où je crois encore te voir, grosse boule jaune toute en rond endormie, le fauteuil à côté du mien marqué de ta salive car tu avais une gingivite chronique, le dos du sofa qui, je crois, a gardé ton odeur, la tache sur le parquet là où un petit morceau d’émincé de poulet qui t’avait échappé est tombé et a imprégné le bois, etc. etc. Oui, il me faut continuer ma vie jusqu’à ce qu’elle décide d’elle-même de s’en aller. Et là peut-être te retrouverai-je là où je ne soupçonne pas que tu es. Qui sait, la nature a peut-être fait de nous autre chose que ce que nous pouvons penser. Et puis, je me suis assigné un but au lendemain de ce jour maudit du 6 mai 2019 : prolonger ta vie que la nature a programmée trop courte et que nous avons permis encore d’abréger, perpétuer ta mémoire, te faire connaître au plus grand nombre, te faire aimer par tous ceux qui ne t’ont pas connu mais sont prêts à le faire par solidarité, par sympathie, parce que, eux aussi, sont dans la détresse d’avoir perdu un animal qu’ils veulent évoquer. Comme moi. Cette chaîne de solidarité humaine autour des animaux est magnifique. J’espère avoir le temps et le courage de réaliser ce petit livre intitulé : « 5060 jours avec Grocha » que j’autoéditerai où je réunirai mes meilleurs souvenirs de toi. Ils sont si nombreux ! Certes, sans le talent d’un Werber, sans la notoriété d’un de Moulins, mais qu’importe, j’immortaliserai à ma manière cette tranche de vie que nous avons vécue en commun et qui m’a tant apporté… A bientôt, Grocha. Ton papa, Michel

Michel

GROCHA photo - 1

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979 commentaires

  • De : coréedusud

    06/05/2025 à 06:26:28

  • De : coréedusud

    06/05/2025 à 06:14:49

  • De : coréedusud

    19/04/2025 à 21:54:45

    Mille petits bisous chocolatés pour toi magnifique Grocha.

    Joyeuses fêtes de Pâques pour vous  Michel.

    Amicalement.

    Cathy

  • De : VERNETPAUTET

    05/04/2025 à 15:10:16

    Un chat sur le toit

    Extrait abrégé du livre en cours : « 5060 jours avec GROCHA »

    C'était à la fin de l’été 2007, quelques mois après l’épisode de franchissement mystérieux du grillage. GROCHA, n’avait plus utilisé son pouvoir magique pour traverser l’obstacle sauf un jour où j’avais dû le récupérer derrière une partie de la clôture grillagée du voisin mal ajustée avec la nôtre en lui indiquant la « sortie ». Rien de mystérieux cette fois : il s’était engagé imprudemment loin de la maison là où les deux clôtures des propriétés se chevauchaient (mal apparemment), formant un petit espace, et ne retrouvait plus le chemin pour s’en revenir. Sueur froide : GROCHA pouvait encore prendre le large ! Moi qui avait passé un été plutôt relaxe. Je remédiai vite à cette faille possible en rafistolant la jonction entre les deux clôtures.

    Grocha était toujours fidèle à son habitude de se reposer au bas des thuyas longeant la clôture, vous ai-je déjà dit. Plus précisément maintenant, il allait se jucher sur une fourche basse de branchages, histoire de prendre quelque hauteur. Et y restait longuement.

    Or un jour, en octobre, il n’était plus là où je lui avais rendu visite quelques heures auparavant. Panique à bord... quand j'entends un miaulement. Je lève la tête et aperçois Grocha sur le toit du local de notre salle de bain avec possibilité de gagner le toit du bâtiment principal... mais aussi de descendre de l'autre côté grâce à un petit mur de séparation qui prolonge notre maison vers la maison voisine avec risque de s’aventurer sur cette route à grande circulation tellement meurtrière pour la gent féline.

    La récupération ne se fit pas sans problème à partir du petit mur sur lequel GROCHA restait bloqué.

    Mais l’inquiétude s’était réinstallée. La surveillance s’accentua. Et elle dura près d’un mois.

    Le pot aux roses fut découvert fin octobre : le 14 octobre 2007, « Pacha » était retrouvé justement sur ce petit mur durant l’après-midi. Comment arrivait-il là ? Le lendemain à 13 h : même problème ! Le 17 octobre 13 h : bis repetita !! Le 19 octobre à 13 h encore la même chose !!! Nous étions vraiment inquiets. Notre chat était-il donc bien doué du don de « passe-muraille », cette fois du dur pas du grillage ?

    L’élucidation du mystère fut effectuée par mon épouse : « Pacha/Grocha » montait plus haut dans les branchages des thuyas et, grâce à 2 branches favorablement placées, accédait au toit de la salle de bain puis redescendait sur le mur. Un exercice d’alpiniste aguerri.

    Le 20 octobre 2007, les branches incriminées furent sciées par ma main avec peine et jamais plus ne se reproduisit cette accession au toit puis au petit mur.

    Ainsi s’était probablement effectué le passage « aller » vers le voisin le 27 juillet avec retombée de l’autre côté du petit mur mais le « retour » demeure un mystère, lui s’étant quasi déroulé « sous nos yeux ».

    Les années suivantes, poids oblige, GROCHA resta sagement sur le plancher des vaches.

  • L'amour est éternel

    De : Wicasa

    05/03/2025 à 23:58:51