En mémoire de Bakou

A peine un an que tu avais foulé la terre de tes petites pattes blanches, et déjà te voilà envolé, parti vers d'autres mondes où tu pourras librement vagabonder, comme tu aimais tant le faire. Espiègle, aventureux, tu aimais les pelotes de laine, les plumeaux qui s'agitent, les friandises et les papouilles. Curieux, avide même du monde, tu n'avais peur de rien, pas même de la voiture qui t'a percuté, pauvre petit être intrépide. A la maison, tu traînais sur mon bureau, venais systématiquement t'installer à côté de moi sur le canapé, réclamais des jeux, de la nourriture ou simplement de l'attention. Tu étais le plus doux, le plus drôle, le plus attachant des compagnons. Un félin élégant avec ton col blanc de fourrure sur ton pelage fauve. Je voudrais revenir en arrière, grappiller encore quelques minutes de ta présence, jouer une dernière fois avec toi. Je m'attends à te croiser à tout moment, à te voir débarquer dans le salon et me faire les yeux doux, la queue relevée, le pas alerte. Merci de m'avoir fait tellement rire, autant que je pleure à présent. Mais si c'est le prix à payer pour la joie de t'avoir eu dans ma vie, même un court instant, alors je suis prête à le vivre. Je sais que ton esprit joyeux ne sera jamais loin de mon chemin. Repose en paix.

Cécile