En mémoire de Tilion

10 juillet 2023 journée affreuse, déchirante. La rage, la douleur me dévore l'estomac. La peine me ronge de l'intérieur. Par vagues, la colère me saisit. L'esprit se refuse à accepter que toute vie est toujours provisoire. Comment est-ce possible ? Ce matin tu étais là, je t'ai caressé, tu as apprécié comme toujours les câlins. Nous t'avons emmené chez le vétérinaire pour te soigner. Tu avais une occlusion intestinale. Le vétérinaire a dû t'endormir car tu ne te laissais pas manipuler. Lorsque tu avais peur tu te transformais en un félin redoutable et effrayant. Je t'ai laissé confiante, on a accordé avec le vétérinaire qu'on viendrait de chercher l'après-midi quand tu serais réveillé. Hélas à 13 heures, le vétérinaire m'a appelée pour m'annoncer que tu avais une grosse tumeur cancéreuse qui obstruait l'intestin et que tu n'étais pas opérable. Il valait mieux pour t’éviter une souffrance inutile ne pas te réveiller après l’anesthésie et te laisser partir. Ma tête comprends bien et acquiesce, on ne va pas s'acharner et te faire souffrir, mais pourtant je ne peux pas croire que tu ne vas pas rentrer, que tu ne vas plus te prélasser sur la terrasse, que tu ne vas plus demander qu'on t'ouvre le robinet pour boire de l'eau dans la salle d'eau, que tu ne vas plus t'étirer langoureusement pour réclamer des caresses, que tu ne vas plus te mettre devant la porte du placard de la cuisine où se trouve gardée ta nourriture pour réclamer ton dû chaque soir et chaque matin. J'ai accepté que tu ne souffres pas pourtant je ne voulais pas te laisser partir. Je me sens perdue sans tes câlineries, sans ta beauté majestueuse qui embellissait notre quotidien. Je regrette aussi de ne pas t'avoir câliné davantage juste avant mon départ, je n'ai pas pu te dire adieu car je comptais sur ton retour. La vie nous semble si triste et vide sans toi. Tu es arrivé chez nous en octobre 2011, tu as été notre petit compagnon, notre joie. Merci Tilion pour 11 ans et 11 mois de ta vie à nos côtés.

Anne