En mémoire de Nina

Réalisé le 23/12/2011 Pour notre dernier voyage, pour ton dernier hommage. Si je ne devais t’adresser qu’un mot en cette nuit glaciale, je choisirais merci : Tous les enfants ont pour premier ami une peluche un être inanimé. Moi j’ai eu la chance de t’avoir toi, un petit être magique à l’intérieur duquel un cœur battait. Tu écoutais mes secrets, bon nombre de fois tu m’as réconforté, tu as même séché mes larmes au sens propre comme au figuré. J’ai grandi à tes cotés : Petite, tu soignais mes maux, adolescente tu apaisais mes peines. Tu étais toujours présente, dans les bons et dans les mauvais moments. Tu m’as appris à écouter et à comprendre un autre langage. En effet, tu savais t’exprimer, avec moi, tu as toujours su obtenir ce que tu voulais. Tu avais continuellement besoin de reconnaissance : pour compenser ta petite taille, tu possédais un fort caractère, tu n’avais peur de rien et déterminée, tu n’hésitais pas à tout affronter. Enfant, la nuit, avec Jill, tu me protégeais, ta présence éloignait toutes ces ombres de mon lit. Tu as partagé mes nuits, m’évitant ainsi de nombreuses insomnies. Je m’endormais bercée par le son de ta respiration. Eté comme hiver, serrée contre moi, tu me réchauffais. Malheureusement en cet après-midi du 21 décembre, tu es partie, depuis mes nuits sont aussi blanches que froides et mes yeux rouges et douloureux. Ensemble, nous avons effectué notre dernier voyage, qui m’a paru durer des années, malgré ce court trajet. Des fragments de notre vie me traversaient l’esprit. Je n’arrivais toujours pas à me faire à l’idée que dans cette couverture c’était toi, et que maintenant tu appartiendrais au passé. Devant ce lieu, où tu reposeras à jamais, je t’ai adressé une ultime caresse et murmuré un dernier secret. Puis, une fois de plus, mon cœur a été poignardé, On t’a mis en terre, avec cette triste penser que Si l’amour pouvait sauver alors tu vivrais une éternité. Je t’aime à tout jamais.

Faroux