En mémoire de Miki

Mon Mikichat, tu me manques terriblement !!! Tu as commencé à partager ma vie en montrant les griffes, et en mordant mes doigts de pieds à travers la couette, en m'attaquant les jambes, caché en embuscade derrière les portes ou le canapé (forcément, tu as passé tes 3 premiers mois de vie avec un bébé pitbull qui venait te chercher pour jouer avec lui !). Puis, tu t'es adouci un peu niveau comportement même si tu adorais courir comme un fou à travers tout l'appartement jusqu'à t'étaler comme une crêpe et me réclamer à boire.... Ensuite, Pop ton fils t'a rejoint, ce chaton que tu suivais sans arrêt et que tu as formé à la chasse aux pigeons sur les toits !!! Et, de griffes, tu as fait patte de velours à l'arrivée de Bébé1 (tu aimais t'installer particulièrement dans son lit ou son siège auto tout chaud dès que je l'en sortais !). Tu as veillé sur lui très discrètement mais efficacement. Tu prenais tantôt le rôle du matou tranquillou, tantôt celui d'un tigre miniature au milieu des herbes hautes ou des rosiers du parc. L'arrivée de Bébé2 t'a donné encore l'occasion de jouer les nounous discrètes mais aussi un peu de stress dû aux mains un peu gauches de ce petit bout maladroit. Puis, vous avez su vous apprivoiser et chacun à trouver son rythme. Les derniers temps, tu dormais plus, tu mangeais moins, tu maigrissais à vue d'oeil et puis une patte qui se ramollie, m'a conduit à te montrer au vétérinaire. Verdict, ta tension est trop haute, tu perds l'usage d'un oeil, le coeur ça va mais le traitement te donne mal au ventre et te fatigue. Un matin, tu as une drôle de position, ça n'est pas normal, verdict un AVC. Je te fais moi-même les injections avec l'aide de Kuider et tu reprends un peu d'énergie. Il a neigé bcp mercredi. Le paysage est magnifique. Et toi, tu te bats pour rester digne. Tu bois, tu manges et tu fais ta toilette. Vendredi, tu as à nouveau une attaque mais la neige a bloqué la vétérinaire chez elle alors je te garde près de nous au chaud. Dimanche, c'est l'attaque de trop qui te paralyse tout le corps. Je te demande de rester encore un peu avec nous et nous prenons donc la décision d'abréger tes souffrances le lendemain à la clinique. Toute la nuit, je suis auprès de toi, ma main sur ton coeur et front contre front, je m'assoupis quelques instants. Un éternuement ? Je sursaute ! Tu abandonnes la bataille... et c'est au milieu de la nuit que tu t'éteins dans un dernier soubresaut. Je pleure et j'ai peur ; tu me manques déjà terriblement.... Je te cherche un joli endroit et tu rejoins Minette (ma belle chartreuse tant aimée aussi !) et les autres minous au fond d'un joli jardin sur les hauteurs de la ville, encore couvert d'un épais manteau blanc. Il fait soleil et je te sais apaisé maintenant. Le plus dur est de continuer sans toi, les enfants parlent de toi et Pop, ton fils te cherche. Je le caresse, le câline et lui parle pour combler ton absence. Le temps fera son oeuvre mais jamais je ne t'oublierai. Je t'aime Miki. Nous t'aimerons toujours !

Nora