En mémoire de Chempô

Aujourd’hui, je ressens le besoin d’écrire et de partager. Aujourd’hui, Chempô, est décédé. Aujourd’hui, il n’avait plus la force de se lever. Aujourd’hui, ma mère et ma tante, ont emmené Chempô chez le vétérinaire pour mettre fin à sa vie dans la douceur d’une piqûre fatale. Chempô a eu 17 ans cette année. C’était le plus beau de tous. Le plus élégant. Le plus agile. Malgré l’âge qui assénait un sacré coup à sa prestance, il restait le plus beau. Il avait une bouille ronde, toute pelucheuse. Comme un joli abricot. Maigre sur ces dernières années, il n’a jamais connu les affres de l’obésité, fléau de notre temps. Qu’il était beau. C’est lors de vacances dans en Normandie que nous l’avions trouvé. Tout petit, tout frêle, abandonné probablement par les précédents vacanciers. Ce fut une évidence à ce moment là, mais il était impensable pour nous de le laisser sur place. Alors il est rentré avec nous. Dans sa nouvelle maison. Il était le roi. Pardon, le Roi. Fort et fier d’avoir gardé ses attributs mâles à cause de sa petite maîtresse, qui à l’époque, ne comprenait pas pourquoi fallait castrer ses animaux. En grandissant, j’ai compris que j’aurais dû le faire stériliser, pour ses marquages de territoire sans interruption. Car oui, tu étais mon vieux pissou. Mon seul et unique vieux pissou. Tu as eu une vie d’appartement, une vie bien remplie de papa de substitution pour Mulan et Mushu, une vie de gourmandise et d’amour. Et je l’espère, je le crois, une vie heureuse. Je t’aime à jamais mon vieux pissou, Éternellement tienne.