En mémoire de Mimine

Mimine, Depuis le jour où je t'ai ramené tu as été le rayon de soleil de notre vie. Tes parties de chasse aux geckos, aux cafards, aux mantes religieuses, aux sauterelles, aux pigeons ou aux rouge-gorge, ou tout ce qui pouvait bouger, t'ont rendu heureux autant qu'elles nous ont fait rire d'un rire coupable devant le sort infligé à ces pauvres créatures ou me désespéraient à cause des plumes, pattes et ailes éparpillées dans l'appartement. Nos parties de jeux avec tes yeux carrés concentrés sur ta cible, tes sprints maladroits, tes sauts ratés, et tes dérapages à 180 degrés nous illuminaient nos matinées, nos pauses déjeuner et nos soirée. Ton miaulement si particulier, si peu délicat, qui nous réveillait sans finesse aucune et t'a valu quelques lancers de coussins caractérisait parfaitement ton originalité. Après 1 an et demi en appartement je t'ai ramené de ton pays natal vers la France, et t'ai offert la liberté que tu demandais. Quel bonheur de t'avoir vu gambader, la queue dressée, dans un territoire que je savais sûr à 90% mais dont je craignais la seule route qui le traversait. Quel bonheur de t'avoir vu te faire ton premier ami chat, et de vous voir heureux tous les deux. Quel bonheur de te voir revenir toutes les 30 min, 1h ou 3h pour vérifier si les croquettes avaient été servies ou juste pr quémander un câlin, venir te blottir contre moi les quatre pattes en l'air et te faire masser le ventre les les oreilles, ou pour venir me toiletter la barbe. Pourquoi n'as tu pas vu cette voiture ? Pourquoi celle-ci ne t'a pas vu ? Malgré la bonté de la personne qui t'a trouvé et t'a ramené ton état ne s'est pas amélioré et nous avons dû faire un choix, celui de te faire partir en te couvrant d'amour pour t'éviter un acharnement médical dont l'issue aurait été incertaine dans tous les cas, prolongeant d'autant ton calvaire. Je t'aimais, Mimine, et la douleur de ne plus t'avoir avec moi est insupportable. Je m'en veux de t'avoir ramené et de t'avoir libéré en espérant naïvement que tu grandirais avec notre petit garçon et deviendrait son meilleur copain. J'en veux au monde entier de t'avoir séparé de nous. Tu étais un chat incroyable, et je ne sais pas comment faire sans toi. J'espère que tu as ressenti l'amour qu'on avait pour toi et que ces deux années de vie ont été aussi belles que celles que tu nous a apportées. Je t'aime, Mimine, et je t'aimerai à jamais.

Ju