En mémoire de Gizmo

Gizmo, qui est devenu "chachou" en grandissant de par son affection envers moi et mes parents ; est arrivé chez moi en fin de vacances d'été. Une amie avait des chatons à donner, et j'ai tout de suite craqué pour cette boule de poil noire, frêle avec de longues pattes paraissant disproportionnées par rapport au reste du corps. Tu as vécu durant 10 ans dans le Sud-Ouest, tu avais deux maisons dans les Hautes-Pyrénées, une dans la plaine et une à la montagne. Durant cette période, tu es venu étudier avec moi à Castres dans le Tarn, on prenait la voiture, le bus, le train, ... tu étais toujours calme et patient. Puis tu es venu en Auvergne, après 7h de voiture c'était la vraie vie à la campagne pour toi, une mise au vert pour une bonne retraite méritée. Ton instinct de chasseur s'est vite développé, souris, oiseaux et même ... lapereaux !! Jamais tu ne ratais une soirée à la maison, tu me retrouvais après tes escapades dans les prés et les bois. Tu avais toujours droit à ta pâtée avant de faire une grosse sieste sur les genoux de tes maîtres. Mais, un printemps, tu commenças à donner des signes de fatigue. Tu ne sortais plus beaucoup, ton appétit se réduisait, tu n'étais plus joueur, mais toujours affectueux et câlin ! Enfin, lorsque je me suis vite rendu compte que tu n'étais plus dans "ta gamelle ", nous sommes allés voir le docteur des chats. Tu as été hospitalisé 3 jours, afin de te redonner du tonus, cela n'a pas suffit. Voyant quelques jours après ton retour d'hospitalisation, que ton appétit était presque réduit à néant, que tu ne buvais plus, que ton poil n'était plus soyeux, nous sommes repartis chez le docteur. Son pronostic était clair, tu te laissais mourir et n'avais plus la force de continuer à m'accompagner. Il fallut donc prendre une décision, très rapidement, celle que je cru bonne fût de t'aider à t'endormir pour rejoindre le paradis des chats, dans lequel tu n'aurais plus de souffrance. Je regrette juste une chose, car c'était pour moi la première fois que j'amenais mon compagnon pour son dernier voyage, c'est de ne pas être resté à tes côtés lorsque le docteur t'a injecté les deux doses qui t'enverraient au paradis. Excuse moi, j'étais jeune, je ne savais pas, je ne me rendais pas compte que c'était important pour toi de sentir une présence rassurante... Aujourd'hui, 9 ans après, je regrette encore, et regretterai toujours ce geste "d'abandon". Il y a maintenant une soeur et un frère à toi dans ma vie, mais tu seras toujours dans mon coeur. Et je ne referai pas pour eux, l'erreur que j'ai faite pour toi. Bisous mon Chachou.

Nico