En mémoire de Marc-Aurèle

Marc-Aurèle était mon bébé, mon petit cœur. Sa maman recueilli quelques temps auparavant était toute menue et le vétérinaire nous avait dit qu'il vaudrait mieux éviter qu'elle soit enceinte. Il y a eu le confinement et nous n'avons pas pu la faire opérer. Elle est sortie et comme notre autre chatte, Grisette elle a fait une grossesse. Grenouille n'a eu qu'un seul bébé, il était énorme par rapport aux trois bébés de Grisette nés la veille. En pleine nuit Grenouille est venue me réveiller, elle avait besoin d'aide son petit arrivait par les pattes arrières. Elle s'est installée sur mon lit et je l'ai aidé en tirant doucement pour faire sortir son petit. Ensuite elle a fait sa toilette, je lui ai apporté de l'eau et nous avons dormi tous les trois. Elle est restée avec Marc-Aurèle son bébé dans mon lit pendant un mois, Grisette avait joint ses petits et les deux chattes mutualisaient la garde et les tétées. Lorsque je venais elles en profitaient pour me confier les bébés et sortir un peu. Les autres chats avaient eux intérêt à rester au loin. Marc-Aurèle à été avec moi depuis l'instant où il est né, c'était un peu mon fils.... et il me parlait, me répondait, en y mettant des intonations c'était surprenant. Je le revois le soir venir se caler dans mes bras pour un moment devant la télé. Où se coucher dans l'embrasure de la porte pour surveiller tout en restant près de moi. Et le soir venir se coucher avec moi, dans ce lit ou il était né. En mai dernier nous sommes partis un week-end pour les 80 ans de ma maman, les chats avaient tout ce qu'il fallait et une amie passait s'en occuper. A notre retour Marc-Aurèle n'était pas la pour nous accueillir, contrairement aux autres chats. On la trouvé dans la maison sur un siège, mal en point. J'ai cru à un empoisonnent. Le vétérinaire aussi, il l'a gardé en observation, j'allais le voir tous les soirs, mais il n'allait pas mieux. Puis le vétérinaire a réalisé qu'il avait été tapé par une voiture et avait la vessie déchirée. On l'a fait opérer pour tenter de le sauver. On m'a appelé, tout s'était bien passé. Ma sœur et ma mère arrivaient ce jour là pour passer quelques jours à la maison. Ma sœur m'a accompagné chez le vétérinaire. A notre arrivée on nous dit qu'il est en train de se réveiller. Puis quelques minutes plus tard on me fait entrer dans un bureau pour m'annoncer que son petit cœur vient de lâcher. J'étais effondré . De retour à la maison avec mon petit chat mort, j'ai dû faire mon deuil en quelques minutes, car ma mère ne comprend pas qu'on aime un animal. Elle m'avait dit de le faire piquer, de ne pas dépenser pour tenter de le soigner. J'ai voulu éviter toute discussion avec elle, mais j'ai l'impression qu'on m'a empêché de le pleurer et j'en souffre beaucoup. Mon petit cœur tu me manques terriblement.

Olivier